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Pays sauvage…

1 juillet 2011, 08:22

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Selon les premiers éléments des enquêtes policières, l’un aurait violemment projeté une petite fille de trois ans contre un meuble parce qu’elle l’agaçait, ce qui a causé la mort de cette enfant, par ailleurs régulièrement maltraitée.

Les deux autres ne se seraient pas rendu compte que leur enfant d’un an et demi ne les avait pas suivis, jusqu’à leur domicile, de la rivière, où elle sera retrouvée morte.

Il appartient à la justice de statuer sur la responsabilité de ces adultes dans la mort de ces deux enfants. Nous n’avons pas à commenter plus que nécessaire ces destins tragiques.

Cependant, il serait temps pour les autorités de se pencher sérieusement sur les cas répétitifs d’enfants maltraités et de ne plus se contenter d’évoquer l’existence de la Child Development Unit, sévèrement critiquée à chaque fois qu’il y a eu mort d’enfant.

Il existe aussi le bureau de l’Ombudsperson for children qui abat un formidable travail de sensibilisation et d’enquête pour soustraire nos enfants à leurs bourreaux.

Manifestement, cela ne suffit pas pour combattre la sauvagerie qui s’est bel et bien installée.

L’agressivité, la violence des propos pour de simples différends entre individus, avec parfois effusion de sang, la sauvagerie envers un enfant que déclenche une seule seconde d’énervement ne semblent aucunement interpeller ceux qui administrent notre société.

Dans un pays où l’on s’attache aux apparences, où la vision répercutée dans le domaine du tourisme a plus d’importance que de mettre un terme à la spirale de la violence à l’égard des enfants et des femmes, il est manifeste que l’on s’enfonce un peu plus de mois en mois dans la sauvagerie.

Ceux qui s’inquiètent davantage de l’image de Maurice à l’étranger devraient noter que Sylvie Veran, journaliste au Nouvel Observateur, a consacré cette semaine un article à l’affaire Vanessa Lagesse, autre victime d’agression sauvage.

Et il est à craindre que des manifestations comme la découverte du Grand Sud n’arrivent à masquer la sauvagerie de Maurice.

Ni les petites et grandes transactions financières louches d’ailleurs, autres marques d’une civilisation factice.