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Pas de psychose!

18 août 2009, 11:28

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L’on dit que c’est lorsque l’information ne circule pas suffisamment que tous les fantasmes surgissent. Faudrait-il donc croire que les autorités gouvernementales et celles de la santé, publiques et privées, n’aient pas suffisamment communiqué sur la grippe A H1N1?

Le ministre de la Santé affirme le contraire. Il soutient, avec force, n’avoir caché aucune information. Il faut lui faire le crédit de ses nombreuses conférences de presse, ces derniers jours, pour tenir la population informée sur l’évolution de la situation.

Ce n’est pas tant à ce niveau qu’un problème se pose. Il faudrait davantage voir du côté des citoyens où, graduellement, s’installe une forme de psychose. Que le ministère de la Santé ait traité ce dossier par le bon bout ou non, ce sera aux spécialistes de se prononcer. Qu’il ait mal ou bien communiqué sur toute l’affaire, on laissera le soin aux experts de la communication de le juger.

Par contre, il y a une responsabilité citoyenne que l’opinion publique est appelée à jauger de manière objective. Les appréhensions, aujourd’hui, sont réelles. Que ce soit dans nos écoles, dans le transport en commun ou autre lieu de regroupement public…

A cet effet, la méfiance qui s’installe, dès qu’une personne semble présenter un symptôme de grippe, présente quelque chose de malsain. Avant de jeter un regard accusateur sur un concitoyen, il importe à chacun de se demander s’il remplit, lui, ses responsabilités? Chacun prend-il les précautions nécessaires pour affronter cette grippe?

L’île Maurice vit une situation exceptionnelle avec la grippe A H1N1. Au début, quelque part, personne ne pensait qu’on allait avoir à faire face à une situation de crise où les morts se succéderaient. Puis, l’inconcevable s’est produit. Nous sommes vulnérables. Nous ne sommes plus à l’abri des calamités et des maladies mortelles.

Le réflexe, qui a perduré jusqu’ici, témoigne d’une inconscience. Il ne se traduit pas seulement dans des occasions inédites. Il démontre une incapacité congénitale à anticiper, à se préparer à affronter les crises et à devancer les événements. Cela est autant vrai au niveau de la gestion économique que des problèmes sociaux de tout ordre.

C’est cette attitude qu’il importe de changer. Le monde d’aujourd’hui est celui de la survie. Et ne survit que celui qui sait prévoir. C’est à la fois la responsabilité des gouvernants que celle du citoyen. La psychose qui s’installe actuellement ne rend compte que du contraire.