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Parcours de combattant

28 avril 2011, 00:00

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Trouver du travail  pour ces milliers de jeunes  du pays  est un des plus grands défis de notre temps. Ils sont 3 232 dans les établissements secondaires, 250 au Mauritius Institute of Training & Development (MITD) et très nombreux en dehors. Que vont -ils devenir ? C’est une question qui doit nous préoccuper tous.

Tout le monde sait qu’il est loin le temps où la Fonction publique absorbait la majorité des jeunes en âge de travailler.  Depuis quelques années on parle beaucoup du développement de l’entrepreneuriat. C’est comme une nouvelle culture qu’il faut inculquer à tous.

Il semble que beaucoup de jeunes ont compris le message et s’efforcent à trouver et  à formuler des projets. Le potentiel est là.  La preuve, les sept  projets venant de Rodrigues ont été primés à Dakar en 2010 dans le cadre du programme Entrepreneuriat jeunesse.

Mais pourquoi  l’entrepreneuriat  n’est  pas aussi florissant à Rodrigues ? Il faut reconnaître que nos jeunes ont un urgent  besoin d’encadrement et d’accompagnement dans ce domaine.

C’est souvent un parcours de combattant avant de pouvoir démarrer une entreprise. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Il faut arpenter plusieurs bureaux avant d’avoir toutes les autorisations. Il n’y a pas de synergie entre les différents départements qui continuent à agir isolément.

La mise en place d’un véritable  « One stop shop  jeune » est une urgence. Le jeune a besoin de sentir  qu’il y a des fonctionnaires compétents et dévoués qui sont prêts  à tout faire pour  faciliter sa tache. Trop souvent la Fonction publique est perçue comme source de complication au lieu d’être l’élément facilitateur.

Le jeune entrepreneur a également besoin de l’accompagnement humain et technique  avant de pouvoir voler de ses propres ailes.

Il ne suffit pas de faire de la formation sur l’entrepreneuriat et d’octroyer des certificats. Il faut que le pouvoir public et les différentes institutions conjuguent leurs efforts pour rendre accessibles aux jeunes les crédits et les facilités. Si non, on le payera cher au niveau  de l’explosion sociale.