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Ne pas vendre son âme

16 janvier 2013, 16:25

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La fin de la semaine dernière a été marquée par la marche organisée par les ex-travailleurs de l’Assemblé régionale dont le contrat a pris fin le 31 décembre 2012.

Ces personnes vivent aujourd’hui une situation très difficile. Se retrouver tout d’un coup au chômage, après avoir vécu plusieurs années avec un revenu fixe, est difficile à porter. Certains ont des familles à nourrir, d’autres ont fait des emprunts qu’il faut rembourser. Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette situation de détresse humaine.

Dans une société démocratique, c’est tout à fait normal que ceux qui souffrent s’organisent et se mettent debout pour faire entendre leur cris.

Toute initiative visant à faire entendre la voix des plus faibles mérite le soutient des hommes et des femmes de bonne volonté.

Mais il est bon de voir aussi de près comment les revendications sont faites et quelles sont les motivations profondes des auteurs.

Les 243 personnes ont été recrutées en 2007, pour une période de deux ans, dans le cadre d’un programme de formation financé par l’Empowerment program de l’époque, afin de les aider à avoir de l’expérience pour être «employable». A la fin du programme, ils ont été recrutés sous contrat pour des périodes déterminées sur un «month to month basis».

Il y a aussi le fait que l’ancien Chef commissaire, Johnson Roussety, avait pris position pour qu’ils soient absorbés de manière permanente comme «général workers» sur l’établissement de l’Assemblée régionale. Ensuite, il y a eu tout le problème légal avec l’Island Chief Exécutive d’alors, par rapport aux procédures d’embauche. Et on connaît la suite…

On peut se poser la question, pourquoi les animateurs de la marche n’ont pas jugé bon de reconnaître l’effort de Johnson Roussety pour régulariser leur situation ? Est-ce parce que dans la conjoncture politique actuelle une telle affirmation ne fera pas l’affaire du MR ?

Il est vrai que ce parti met à leur disposition un avocat pour les défendre dans un cas qui est essentiellement administratif et politique. Alors que Nicolas Von Mally est actuellement le meilleur avocat pour les défendre au sein du conseil des ministres.

Et lorsqu’un animateur se déguise en Jésus Christ, cela peut conduire à des dérives.

L’histoire retiendra que c’est sous le règne de l’OPR que le contrat a été interrompu. Et, de la à se laisser manipuler par les opposants du régime, il n’y a qu’un pas à franchir. A moins que certains, aient des agendas cachés.