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N’importe quoi…

2 septembre 2009, 15:43

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Ainsi, Maurice fait partie des quatre pays qui ont signé un accord commercial intérimaire avec l’Union européenne, le fameux accord de partenariat économique (APE). Il reste à conclure un accord définitif d’ici octobre.

Des voix se sont élevées pour contester cette initiative du gouvernement. Le prétexte est que la société civile n’a pas été consultée et que cet accord serait dangereux pour Maurice, sur le plan économique et social.

Cela fait des années que cet accord est «in the pipeline». Le coup d’envoi des négociations avait été donné à Maurice même.

Le secteur privé a été engagé dans ces négociations à travers ses instances appropriées, notamment le Joint Economic Council, la Chambre de Commerce et de l’Industrie et l’Association of Mauritian Manufacturers.

Quand à la société civile, si le sujet l’avait intéressé, ou si elle avait pressenti quelque danger, elle aurait sûrement manifesté son désaccord. On fait bien des grèves de la faim pour tout et n’importe quoi dans ce pays!
 
Pour ce qui est des craintes exprimées pour l’économie et, par ricochet, pour le social, il suffit de dire que Maurice, ce n’est pas la Zambie et encore moins les Comores.

Maurice a une économie ouverte et le pays a déjà libéralisé 90% des produits importés. L’Europe est déjà le principal fournisseur du pays. Il n’y a pratiquement pas de risque d’être submergé davantage que maintenant par des produits européens importés.

Il ne faut pas être nombriliste. Les producteurs européens ne s’intéressent pas à un marché de 1,2 millions d’habitants seulement. Faut pas faire croire que les européens sont tous sur la ligne de départ et guettent avidement l’ouverture du marché mauricien.

De plus, tous les produits sensibles– sensibles pour nos entreprises locales et pour l’emploi– ne seront pas concernés par cet accord. Ils ne seront pas libéralisés. Il n’y a donc pas de risque de créer 60 000 chômeurs, comme cela a été évoqué.

Quant au risque de réduction de 45% des revenus de l’Etat à cause de la réduction des droits de douane, il faut faire ressortir qu’aujourd’hui, c’est la TVA qui est la principale source de revenus du gouvernement, pas les droits de douane.

Nous avons quinze ans pour libéraliser le peu qui reste à être libéralisé. C’est largement suffisant pour nos industriels de se préparer. Sinon ce serait à désespérer.