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Moi-je, moi-je…

5 décembre 2009, 18:05

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«Le Premier ministre australien m’a demandé ce que je voulais…»

«Le Premier ministre britannique m’a demandé ce que je voulais…»

«Le Premier ministre australien m’a dit qu’il m’était redevable…»

«J’ai dit au Premier ministre de Bangladesh…»

“J’aurais pu dire que j’étais fatigue mais…”

«Grâce à mon intervention, les petits Etats insulaires ont bénéficié d’un soutien plus conséquent pour faire face au changement climatique»

 «J’ai dit à Gordon Brown qu’il n’était pas question que nous discutions avec le BIOT…»

En rajoutant les quelques références à SSR, on a la panoplie complète d’un ramgoolamisme qui flirte avec le narcissisme.

A écouter le Premier ministre lors de sa conférence de presse le 5 décembre suite à sa participation au dernier sommet du Commonwealth, on a l’impression que, sans lui, ce sommet aurait été un échec. C’est tout à fait à l’honneur de notre pays si son Premier ministre arrive à être aussi influent. Mais je ne peux, tout de même, m’empêcher de me demander ce que cache ce type d’intervention. Ce genre de «moi-je, moi-je» colle à une catégorie de dirigeants politiques. Je les vois loin d’être rassurants sur le plan de démocratie.

J’ai un peu peur lorsque j’entends un chef de gouvernement parler ainsi. J’ai encore plus peur lorsque c’est le chef de gouvernement de notre pays.
Je préfère mettre cela sur le compte de la griserie qui suit les rencontres de notre Premier ministre avec les grands de ce monde.

Ce serait un moindre mal…