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Les semi-transparents

3 décembre 2013, 07:45

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L’image des institutions et de la classe politique mauricienne continue à se dégrader. Le dernier rapport de Transparency International le confirme. Le pays dégringole au 52e rang dans le classement sur l’Indice de perception de la corruption 2013. Il y a trois ans, Maurice se trouvait au 39e rang de ce classement.

 

Même en Afrique, le pays recule et passe au 5e rang, se faisant devancer par le Botswana, le Cap-Vert, les Seychelles et le Rwanda. Cette régression était attendue. Car l’opacité de l’administration mauricienne ne cesse de s’épaissir. L’information officielle est verrouillée comme jamais auparavant. Après JinFei et Betamax, d’autres dossiers sensibles ont gardé leurs secrets intacts. Entre-temps, les fi lets troués de l’ICAC ne parviennent pas à endiguer le fléau de la corruption.

 

Quand les journalistes réclament des informations d’intérêt public, ils sont traités de chiens qui aboient par les dirigeants. Pas plus tard que cette semaine, le Premier ministre qualifiait de «palabres» les demandes de précisions sur le coût du projet Terre-Rouge/Verdun.

 

Il existe très peu de moyens pour se renseigner sur les dossiers suspects. Au Parlement, il est de plus en plus difficile d’extirper des réponses claires des ministres. Dans les démocraties, la situation est différente. La loi contraint les dirigeants à s’ouvrir aux citoyens.

 

Qu’ils l’appellent Freedom of Information Act ou Right to Information Act, les pays modernes offrent aujourd’hui à leurs citoyens l’accès aux données officielles. Ces lois garantissent la transparence dans la gouvernance publique.

 

À Maurice, on s’éloigne de cet objectif. Plutôt que de combler les lacunes existantes dans nos lois, on invente de nouveaux concepts pour consolider l’omerta. Par exemple, la télé privée sans info.