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Les accords de MedPoint

18 mars 2011, 08:28

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Lors de la révolution du jasmin en Tunisie, Michèle Alliot-Marie, alors ministre des Affaires étrangères, avait proposé le savoir-faire français à la police tunisienne pour «<EM>régler les situations sécuritaires</EM>».<BR><BR>Ce qui avait poussé les socialistes français à pousser des cris d’orfraie, réclamant sa démission. Peu après, à la demande de son président, elle a dû effectivement rendre son tablier, mais c’était parce qu’il avait été révélé qu’elle avait aussi profité de certaines largesses des proches du dictateur Ben Ali. Les socialistes, eux, avaient été bien discrets sur leurs liens avec ce dernier, dont la formation politique est membre l’Internationale socialiste.<BR><BR>Ce qui nous ramène à Maurice, pour deux raisons. D’abord, il ne faut pas oublier que le Parti travailliste est également membre de l’Internationale socialiste, comme les formations de Laurent Gbagbo et de Hosni Moubarak.  De là à songer à un club très select composé de profiteurs fumistes …<BR><BR>Le mot largesses évoque également la situation dans notre pays. Une Ile Maurice qui semble vivre au-dessus de ses moyens, où certains parviennent à s’acheter des voitures de luxe et à se faire construire de luxueuses villas, alors que d’autres vivent dans la misère la plus abjecte.<BR><BR>Pour son discours, à l’occasion de la Fête de la république et de l’indépendance, le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner le goût de luxe des Mauriciens. Sir Anerood Jugnauth s’était ainsi montré préoccupé par la hausse des prix et par l’endettement dans lequel sont plongées des familles. Pour demander à la population de réduire sa consommation, surtout de produits de luxe. <BR><BR>Joli, tout ça… Il est toujours de bon conseil, SAJ. mais qu’est-ce qu’il peut être peu convaincant !<BR><BR>On se souviendra que le 25 décembre dernier, dans son message à la Nation, il avait tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne le niveau de corruption dans le pays, demandant au gouvernement de prendre des mesures pour combattre ce fléau. <BR><BR>En 2000, la signature de l’accord MedPoint laissait présager bien de belles choses. Tout ça, pour permettre au père et au fils de se retrouver aux affaires. Quand le goût du luxe vous tient…<BR><BR>Et le discours de SAJ du 12 mars dernier prend une tout autre signification à la lumière de ce qu’on a découvert à propos de l’accord MedPoint II. Quand le président dit : «<EM>Nou kapav tap nou lestoma, dir nou fier kot nounn arive</EM>», peut-on s’empêcher de penser aux Rs 144 millions qui viennent de tomber dans l’escarcelle ?<BR><BR>Reste à savoir ce que cette pauvre opposition amorphe va pouvoir tirer de cette manne tombée du ciel à la reprise parlementaire…<BR>