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Le président surpayé ?

26 novembre 2013, 05:32

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Des Philippines, où il s’est rendu en visite officielle depuis dimanche, le président de la République suit sans doute avec intérêt la polémique grandissante autour de son salaire. Ce débat est né à la suite d’une étude sur la rémunération des chefs d’État de six pays de la région, notamment Maurice, le Swaziland, le Botswana, le Lesotho, le Mozambique et les Seychelles.

 

Lors de l’exercice, commandé par le gouvernement du Swaziland, la firme PricewaterhouseCoopers Tax Services (Pty) Ltd a d’emblée refusé de tenir compte des salaires du président mauricien. Parce que les revenus de Kailash Purryag sont largement supérieurs à la moyenne de ses homologues dans la région, celui-ci a été placé hors concours. «It represents an outlier, as it is skewed», commentent les consultants dans leur jargon pour dire que le salaire du Président mauricien est aberrant. Ces spécialistes semblent insinuer que notre président boxe dans la catégorie poids lourd même si notre économie a un poids plume.

 

A combien s’élèvent les salaires du président de la République ? Le dernier ajustement salarial les porte à Rs 3,456 millions par an. Le président bénéficie également d’une indemnité de Rs 812 400 représentant les frais de mandat. En comparaison, le président du Botswana, Khama Ian Khama, touche environ Rs 1,74 million par an. Chez nous, la vice-présidence, considérée comme une sinécure, rapporte au tenant du poste un salaire de Rs 2,376 millions et des indemnités de plus d’un demi- million.

 

Pour justifier les niveaux élevés des salaires des dirigeants politiques, l’on avance souvent qu’il faut aligner leurs salaires sur la grille du privé. Cet argument n’est pas pertinent. Un serviteur de l’État ne saurait être aveuglé par l’appât du gain. «Politics is not a career choice – it is about commitment to the service of a cause and ideals.» Des propos signés Navin Ramgoolam.