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Le boulet
Ah, Diego ! C’est toute notre jeunesse turbulente de contestataires.
Le même Diego à propos duquel Bam Cuttayen chantait :
«Diego Garcia,
to kouma enn laliann anpwazone
ki pe file dan nou losean…»
Quarante-cinq ans que cela dure.
Quarante ans à réclamer des Britanniques et des Américains qu’ils s’en aillent.
Quarante ans que les Chagossiens désapprennent à vivre à Maurice et en Grande-Bretagne…
Que des compatriotes essaient tant bien que mal de faire bouger les choses, de faire se remuer les dirigeants politiques.
Et, là, il faut saluer le combat des militants de Lalit qui ont tenu une gageure : organiser une conférence internationale que lexpress.mu a suivie de près.
Voilà un parti qui ne réussit que des pourcentages marginaux aux scrutins nationaux, mais qui, contre vents et marées, arrive à faire avancer des idées progressistes. Cela avec des moyens restreints, ses militants n’étant animés que par leur foi dans la défense de principes. Entraînant même le gouvernement actuel à s’engager vivement dans la défense de notre intégrité territoriale.
Et cette formation de gauche reste constante dans ses engagements. Pas plus loin qu’en février dernier, lors d’un forum sur les Chagos, Lindsay Collen, comme porte-parole de Lalit, rappelait qu’il fallait lier la question du retour des Chagos à celle de la démilitarisation de l’océan Indien. Une position qu’ont toujours prônée les organisations de gauche à Maurice.
Et lors de la conférence internationale du week-end dernier, Paul Bérenger, leader d’une formation qui pourtant se réclame de gauche, a préféré décliner l’invitation à y prendre la parole, optant plutôt pour la possibilité de se voir ailleurs, avec probablement d’improbables visées électoralistes en tête…
De l’incapacité du leader de l’opposition à définir ses priorités.
Comme disait Gaëtan Duval, il lui manquera toujours vingt-cinq sous pour faire une roupie…
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