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La bave du crapaud…

20 juillet 2013, 08:08

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Monsieur Desveaux a raison. Je saisis très mal sa philosophie politique (enfin s’il en a une) surtout après avoir lu sa tribune, truffée de mensonges, d’insultes gratuites, d’invectives, de dénigrements et de nondits. C’est Monsieur Desveaux tout craché. Mais une chose est sûre, ce Monsieur se trompe d’époque. On est en 2013. Les Mauriciens ne sont pas des imbéciles ! Ce Monsieur me traite de caïd, de député de bas étage. Je peux comprendre car de 2005 – 2010 et jusqu’aujourd’hui, je suis celui qui l’a démasqué, et étalé devant l’opinion publique l’agenda et le rôle de cet imposteur hors pair. C’est vrai j’ai dit à ma conférence de presse que je ne partage pas grand-chose avec ce personnage. Mais j’avouerai qu’une chose m’a échappé, ce Monsieur est horriblement imbu de lui-même. Il doit sûrement et très souvent dans une journée se regarder dans un miroir… et se toucher… pour être certain qu’il existe vraiment.

 

Voyons la vérité des faits


Dès son arrivée au CEB et avec la complicité de certains, la décision est prise de confier la direction du CEB à quatre mercenaires étrangers aux dépens des fils du sol méritants, en ramenant l’organisation en arrière de 50 ans. Une vraie insulte à la nation mauricienne qui a, hélas, laissé des séquelles indélébiles à l’organisation. Avec un tel changement radical, on a vu l’instauration d’une technique de management digne des plus grands despotes. En faisant miroiter la carotte d’un renouvellement de contrat après deux années de fonction avec des salaires de princes, ce monsieur s’est doté d’une arme redoutable pour la mise en oeuvre de son agenda au sein du conseil d’administration où il régnait en maître absolu. Avant de poursuivre avec mes propos, de grâce Monsieur Desveaux, cessez de vous cacher derrière le professeur Kasenally et le Dr Baguant et de vous accrocher à leurs pantalons. Assumez votre passé sans paravent comme un grand… Décidément, vous ressemblez étrangement à votre maître.

 

 

La sous-station de Dumat


Effectivement, les bushing achetés par le conseil d’administration du CEB en 2003 alors que vous régniez sur le board ont explosé en 2007 causant un black-out total dans le nord du pays, mais surtout une perte de plus de Rs 80 millions au pays et aux contribuables. Savez-vous ce qu’on avait découvert en 2007, Monsieur Desveaux ? Que les fameux bushing achetés en 2003 par le board du CEB dont vous étiez le chef d’orchestre avaient été faits par l’intermédiaire d’un courtier (Plantec) en Afrique du Sud qui lui se les a procurés d’Alstom (S.A) en fait c’est Mecafils, une société de Suisse qui les a fabriqués et livrés. Pire, il n’y avait ni document d’achat, ni garantie. C’est Mecafils qui nous fit remarquer que ces matériels défectueux étaient inappropriés pour la sous-station de Dumat. Rs 80 millions, Monsieur Desveaux et vous prétendez être une lumière… les lecteurs apprécieront.

 

 

CTDS


Monsieur Desveaux se targue de la réalisation du projet, de la centrale de la Société usinière du Sud (CTDS) et de Savannah et se fait le champion d’une compétition déguisée entre voisins pour l’octroi de fabuleux contrats à hauteur de six milliards. Pour arriver à ses fins, il fait employer les experts légistes parmi les plus prestigieux d’Europe aux coûts de plusieurs dizaines de millions de roupies pour concocter un appel d’offres et un contrat des plus compliqués pour que personne ne s’y retrouve et afin d’échapper à toute critique ou contestation possible, et de l’aveu même de certains tout à fait démesuré eu égard à l’importance relative de cette centrale de 30 MW seulement. Le résultat de ces manigances, c’est une centrale fonctionnant au charbon uniquement alors que la bagasse, combustible disponible en abondance sur le site, n’avait guère de place ! Un matériel de seconde main ayant servi auparavant dans une sucrerie en France (Brelle), et ayant été acheté par les promoteurs du projet bien avant l’adjudication du marché par le CEB. Dans un soi-disant appel d’offres compétitif, cette centrale reste encore aujourd’hui celle qui produit de l’électricité à un coût parmi les plus élevés des producteurs indépendants (IPP), l’utilisation de cette centrale à plus de 90 % de sa capacité n’est que le fruit d’une astuce de contrat – le fameux «two-part tariff» – qui oblige le CEB à payer l’essentiel en coût d’investissement sur quinze ans, sans rabais et indépendamment de la production réelle et qui est, elle, simplement rémunérée à un coût marginal. Les gens avertis n’auront aucun mal à s’y retrouver et à comprendre un mécanisme financier aussi véreux que les fameux ponzi schemes, et qui se fait au détriment des consommateurs ! Il est notoire que l’aspect financier a été entièrement occulté dans les négociations avec la CTDS aux dépens du consommateur.

 

L’opposant «Alan Ganoo» 


Le projet de la CTDS avait un illustre opposant au Cabinet de l’époque en la personne de l’actuel leader de l’opposition. Malheureusement, devant la puissance de Monsieur Desveaux, plus «royaliste» que le ministre de tutelle, et ayant l’appui sans faille de son maître, Alan Ganoo n’avait d’autre choix que de se taire et de laisser faire – voilà la vérité sur l’implication de ce personnage dans les décisions cruciales quand le MMM était au pouvoir. Vous qui parlez de transparence, Monsieur Desveaux, expliquez aux lecteurs et aux Mauriciens :

 

1. Comment et pourquoi la chaudière de la CDTS en 2003 était de seconde main ?

2. Comment et pourquoi le prix kWh a été accepté/payé par le board et vous-même pour une chaudière neuve alors que vous saviez très bien qu’elle était second hand ?

3. Comment et pourquoi la chaudière second hand était déjà et depuis longtemps à Maurice bien avant que CTDS ne décroche le contrat ?

Ces quelques éclaircissements, Monsieur Desveaux, aideraient sûrement les lecteurs et les Mauriciens en général à mieux cerner votre personnage.

 

Bhagwan se plie


Monsieur Desveaux qui se targue d’être un administrateur hors pair a dans l’escarcelle de ses réalisations un autre fait d’armes digne d’être mentionné – parmi tant d’autres. Il est connu au CEB que ce Monsieur tout-puissant avait obligé le ministre de l’Environnement de l’époque, en l’occurrence Rajesh Bhagwan, à modifier la loi du pays à travers les Regulations en acceptant le seuil de 70db (mesure de bruit) aux abords des centrales électriques pour des raisons les plus obscures. Aujourd’hui, la république de Maurice est le seul pays au monde à avoir fait fides recommandations de la Banque mondiale pour que ce seuil ne dépasse pas les 50 db. Voilà ce dont est capable ce Monsieur donneur de leçons et qui était du temps où son maître était Premier ministre plus puissant que les ministres. On peut donc imaginer que tous les membres du conseil d’administration de l’époque ne pouvaient être autres que des marionnettes aux mains d’un manipulateur Expert.

 

Appel d’offres ? Sélection transparente ?


En 2003 les tender documents pour CTDS spécifiaient clairement que le projet devrait «cater for a primary fuel and a secondary fuel». L’idée était de «optimize» la bagasse. Donc, le CEB s’attendait à des offres «with coal as the primary fuel and bagasse as a secondary fuel». Monsieur Desveaux, vous le savez fort bien, la CTDS n’a jamais soumis de «secondary fuel» ! L’offre de la CTDS aurait dû être rejetée sur le champ !!! Et pourtant elle a été acceptée avec votre bénédiction après qu’un soumissionnaire s’est retiré perdant du coup son bond de plusieurs millions de roupies. RFP Transparent ? Il y a un imposteur quelque part.

 

CTDS – Désastre écologique


Pas un mot de vous Monsieur Desveaux sur les milliers de tonnes de cendres de charbon (12 000MT) camouflées tous les jours dans les champs de canne à St Aubin. C’est un désastre environnemental sans précédent dont vous avez été un complice pour ne pas dire l’instigateur principal. Et vous avez le culot de vous vanter d’avoir fait naître un tel projet qui détruit chaque jour nos nappes phréatiques, pollue nos rivières et tue notre environnement ! Faites un détour vers St Aubin quand vous avez le temps. Pour moi, il y a un seul mot qui peut qualifier toutes ces actions de 2003 «criminel»

 

Dans le salon de SAJ


Aveu de taille de Monsieur Desvaux, en 2003 les décisions concernant la politique énergétique de Maurice se prenaient non pas au cabinet ministériel ou au CEB avec les techniciens, mais dans le salon de SAJ… On voit un peu plus clair comment cela se faisait en votre temps.

 

Gamma Coventa


Quant au projet Gamma Coventa des frères Ah Teck et vos divagations concernant leur proximité avec le Premier ministre, s’il vous plaît, soyez moins ridicule, vous savez très bien que le projet n’a jamais vu le jour malgré leur «soi-disant» proximité … J’étais contre le projet c’est vrai… Je ne porte pas de visières dépendant de là où je me tiens Monsieur Desveaux. A propos de ridicule, faites un effort, qui oserait vous croire dans ce pays, Monsieur Desveaux, quand vous affirmez que vous avez travaillé, un génie de votre calibre, pour Rs 1 000/- pour le compte du CEB ? Heureusement, le ridicule ne tue pas… Quant à vos autres élucubrations, divagations et insultes, je vous dirai simplement, «ce qui te tue pas te rend plus fort». Sans être mal élevé, ou impoli, je vous recommande cette citation «la bave du crapaud ne salira jamais la blancheur du lys». Je me retrouve dans le lys, Monsieur Desveaux. Et vous… ?

 

Patrick ASSIRVADEN

 


 

 

Faible, faux et pas factuel, donc consistant !


J’ai référé les lecteurs aux interviews du blog jeanmeedesveaux.blogspot. com (entre 26 mai et 9 juin 2003) qui leur permettront de reconnaître les faux-fuyants de Patrick Assirvaden.1) Il suffit de dire au sujet des bushing des turbines de Dumat, dont j’entends parler pour la première fois de ma vie à travers Hansard en 2011, que Patrick Assirvaden ne démontre pas le lien qu’on attendait entre Jean-Mée Desveaux et l’achat ou avec le «contact». Il dilue son accusation outrageante en se retranchant lâchement à dire : «Tout ce qui a été acheté par le CEB entre 2000 et 2005 est la responsabilité du ‘chef d’orchestre’ du board bien qu’il n’ait jamais siégé sur le moindre tender committee au CEB !» 2) La CTDS est utilisée entre 97 % et 98 % du temps parce qu’elle est bien moins coûteuse : Fort George est à Rs 5,50 le kWh ; la CTDS est à moins de Rs 4 et Suzor aurait été dans les Rs 8 le kWh. 3) La Chaudière : le CEB n’allait pas acheter la centrale. Le CEB allait acheter l’électricité de la centrale, point barre. Puisque les promoteurs possédaient une chaudière ayant déjà servi (qui semble vachement tenir le coup après une utilisation si intense depuis dix ans) tant mieux pour le CEB. Imposer une nouvelle chaudière au candidat CTDS (comme voulaient les supporters de Suzor) visait très clairement à faire grimper le coût de l’électricité offerte et (irrationnellement) faire le jeu du projet le plus onéreux. 4) L’appel d’offres (RFP) ne stipulait pas une technologie spécifique, donc la CTDS était en droit de choisir le charbon.5) Le débat du charbon n’était pas d’actualité. Mais je suis surpris de voir les convictions environnementales de M. Assirvaden, le supporteur indéfectible du projet de Pointe-aux-Caves. 6) Par contre, le RFP exigeait un minimum de 30 MW. S’ils avaient choisi bagasse/charbon, la CTDS serait, pour des raisons techniques, tombée en-deçà de 30 MW et serait automatiquement exclue du RFP.7) M. Assirvaden questionne les Rs 1 000 de ma rémunération au CEB, CWA, WMA sans donner de chiffre contraire. 8) M. Assirvaden a été contre Gamma avant l’intervention du PM, pour Gamma après cette intervention et contre Gamma encore aujourd’hui, restant fidèle à la vraie girouette qu’on connaît.

 

Jean-Mée DESVEAUX

 

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