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L’argent en urgence

8 juillet 2011, 07:21

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C’est parfois lassant.

Année après année, le directeur de l’Audit ne manque de relever les manquements graves dans la gestion de l’argent public.

Un exemple parmi tellement d’autres, qu’illustre le titre tellement évocateur de lexpress.mu : « Des millions jetés dans les égouts par manque de planification ».

Cet article nous apprend que les différents projets de tout-à-l’égout initiés par le ministère des Services publics engendrent des centaines de millions de roupies en coûts additionnels.

Le truc ? D’une simplicité étonnante.

Le directeur de l’Audit relève des réclamations supplémentaires de plus de Rs 500 millions de la part des entrepreneurs, ceci à cause d’un manque de planification dans la mise en œuvre des réseaux de canalisation d’eaux usées à Baie-du-Tombeau et aux Plaines-Wilhems.

Avec un même système apparemment de captation d’argent pour le tout-à-l’égout censé desservir la zone économique JinFei à Riche-Terre.

Le contrat a été alloué à Sotravic en décembre 2009 en urgence
En urgence…

Mais un an plus tard, les promoteurs chinois informent les autorités qu’il n’y avait aucune urgence.

Bilan : Rs 66 millions ont déjà été versées à la compagnie à ce jour alors que Sotravic réclame Rs 4,1 millions supplémentaires pour un manque à gagner sur le projet.

Et si on évitait une répétition du système pour le rapport de l’Audit en 2012 ?

Par exemple à propos des travaux visant à relier Mare-Longue à Mare-aux-Vacoas…

Imaginons un scénario simple : étant donné le manque d’eau dans ce grand réservoir, il faut bien que les travaux se fassent rapidement, pour pouvoir être achevés en septembre.

Des questions simples :
- Y a-t-il ce qu’on appelle des accelerated costs pour ces travaux ?

- Comment se peut-il que personne n’ait songé dans le passé à établir la connexion entre ces deux réservoirs ? Ce qui n’aurait entraîné aucun frais supplémentaire dû à l’urgence de la situation…

- Et si demain on apprenait que ces travaux, qui coûteront quelque Rs 82 millions, ont été mal entrepris et que, par exemple, l’eau reste stagnante à cause du dénivellement de huit mètres entre Mare-Longue et La Marie distants de 5,4 kilomètres, soit 1,6 millimètre par mètre ?

Pour éviter que le directeur de l’Audit ne vienne nous démontrer que là aussi, il y a eu manque de planification (ou pire), ne serait-il pas souhaitable d’instituer une enquête ?

D’autant plus que les questions parlementaires n’attirent que des réponses approximatives, si elles ne nous induisent pas en erreur.

Comme la dernière de Maya Hanoomanjee qui, répondant à Rihun Hawoldar, à propos de deux bourses de formation en Cytoscreen, à l’Institut de Brux, a déclaré que les boursiers sont détenteurs d’un BSc en biomédical.

Or, selon le site de cet institut, il s’avère que, justement, cette formation est destinée à des stagiaires de niveau BTS/DUT, soit ayant fait deux ans d’études.

Comme la candidate évincée…

Pourvu que Hawoldar et Deerpalsing ne lâchent pas prise…