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Je détruis, tu détruis, nous détruisons...

22 août 2012, 00:00

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Le verbe détruire ainsi conjugué au présent donne la pleine mesure de notre attitude actuelle face à cette notion de patrimoine, qu’on arrive à tordre dans tous les sens lorsqu’on veut justifi er l’injustifi able et expliquer qu’on a toutes les raisons de faire ou d’entreprendre quelque chose qui, s’il était réalisé par l’autre, aurait pris des dimensions criminelles, qu’on aurait dénoncé avec virulence, pour se donner des airs de protecteur du bien commun.

On a raison de dire que l’intérêt de l’individu devrait s’arrêter là où commence l’intérêt de la collectivité. Notre drame aujourd’hui, c’est de constater qu’on est en train de tordre de plus en plus le cou à l’administration de la Cité, en cédant aux chants des sirènes du lobbying issu d’un quelconque soutien donné lors de la précédente consultation électorale, des intentions manifestes en vue de celle à venir pour s’attirer les bonnes grâces du gouvernement ou encore en faisant intervenir telle ou telle personne ayant pignon sur rue dans le domaine de la décision pervertie.

Ainsi va notre île, ballottée au gré de la raison du plus fort, de l’apathie générale et d’un ministère de l’Environnement plus fantôme que le plus invisible des fantômes.

Les déclarations d’intention sur l’île durable qu’on voulait faire de notre « paradis » ont été autant d’effets d’annonces destinés à jeter de la poudre aux yeux de ceux qui se contentent de ces slogans électoralistes.

Pour l’instant, la seule chose qui dure dans toute cette affaire, c’est le silence assourdissant des autorités en la matière et l’opportunisme de ceux qui profi tent de cette lacune criminelle du système.