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Gestion prévisionnelle

28 février 2012, 15:27

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L’indécision des leaders et la lenteur de l’action administrative peuvent faire beaucoup de mal au pays, en particulier par rapport à la question de l’électricité. Non seulement la stagnation de la production d’énergie fait craindre des blackouts répétés à l’avenir, mais en plus, les observateurs avertis chiffrent en milliards de roupies le coût de notre retard à construire une nouvelle centrale à charbon.

Le dossier de l’énergie mérite un traitement urgent. Certes, on n’est pas à la veille de coupures de courant intempestives mais il faut tout de même se préparer bien à l’avance si on veut éviter les délestages.

Le pays ne devrait pas répéter l’expérience malheureuse de l’eau. Si certains ménages ont désormais droit à de l’eau courante que pendant deux heures par jour, c’est parce qu’il a fallu deux saisons sèches pour sortir de leur torpeur ceux qui avaient choisi de ne rien faire.

A son retour de Londres, où il a participé, jeudi, à une conférence destinée à aider la Somalie à se redresser, le Premier ministre devrait se préoccuper de la situation sur le plan de l’énergie. La demande menace de dépasser l’offre mais les atermoiements perdurent depuis des années. Notamment à propos de la centrale à charbon que devaient construire les promoteurs malaisiens de CT Power.

Swaley Kasenally, un spécialiste de l’énergie, prévient que l’utilisation de moyens de production de pointe pour satisfaire la demande de base est désastreuse en termes financiers : «Electricity generated by Fort George power station last year as base load amounted to 600gwh and if that was produced by coal instead of Heavy Fuel Oil, the hypothetical savings in foreign currency to the country would have been a staggering Rs 1.4 billion.» Quel gâchis !

Quant à une part accrue de la bagasse dans le mix énergétique du pays, elle reste en suspens. Probablement parce que le Premier ministre souhaite signer un nouvel accord avec les producteurs privés d’électricité. Un consultant américain avait été nommé pour arbitrer le litige Etat/Sucriers, et depuis, les choses n’avancent guère.

Les usagers peuvent seulement espérer que le gouvernement n’attendra pas qu’ils soient plongés dans l’obscurité pour commander un rapport singapourien sur l’électricité.