Publicité

Fausses informations

18 janvier 2013, 08:08

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

On parle d’effet boomerang quand une opération de marketing a l’effet inverse de celui attendu.

C’est ce qui s’est produit hier avec l’exercice tenté par le CEO d’Airports of Mauritius ( AML), Serge Petit. Il s’est lancé dans une défense vigoureuse de Nandanee Soornack, mais son message lui est revenu dans le nez plus tard. Comme le fer à cheval en bois qu’on lance et qui retourne vers l’envoyeur.

Le directeur de l’aéroport a appris qu’il est difficile de nier une réalité évidente. Après avoir déployé les grands moyens de communication pour déclarer que l’activiste travailliste Nandanee Soornack « n’avait aucune activité commerciale à l’aéroport » , il s’est vu contraint plus tard de se dédire.

Cela ne fait pas honneur à Serge Petit. Ce professionnel respecté a subi le contrecoup d’un acte de loyauté déplacé.

D’abord, le directeur de l’aéroport a expliqué qu’il s’appuie sur des informations fournies au moment de la signature des contrats avec AML. Ensuite, il a déclaré que ses informations ont été confirmées par le directeur des compagnies Designer Labels et Airway Coffee, « au cours de la semaine écoulée » . Finalement, déconfit, Serge Petit a admis que « M. D. Gooljaury avait signé le contrat au nom d’Airway Coffee mais cette compagnie comptait aussi Mme N. Soornack comme actionnaire » . Dans une mise au point, le CEO d’AML a regretté « profondément ce manque de précision de sa part lors de la conférence de presse et réitéré sa bonne foi et sa volonté d’agir dans la transparence et dans l’intérêt de toutes les parties concernées » . Amen.

Les politiciens et leurs nominés ont, contrairement aux journalistes dont les textes sont souvent réalisés dans l’urgence, beaucoup de temps pour bien vérifier leurs informations. L’opinion publique n’excusera pas leur maladresse.

Ainsi, Anerood Jugnauth, Paul Bérenger et Cehl Meeah vont devoir expliquer au public les raisons pour lesquelles ils l’auraient induit en erreur. Tous trois ont soutenu qu’ils ne se sont pas rencontrés alors que Nita Deerpalsing maintient qu’ils se sont vus « en pas moins de 13 occasions » . Convoquée aux Casernes pour répondre d’une allégation de diffusion de fausses nouvelles, la députée travailliste en est ressortie libre. On est donc obligé de croire que ce sont les trois politiciens incriminés qui auraient pris des libertés avec la vérité. Sauf s’il y a un effet boomerang.