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Faillite

21 juillet 2011, 00:00

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Lubin Gaspard et sa famille en ont marre.  Depuis l’incendie de leur maison le 24 avril dernier, ils ont élu domicile au centre communautaire de Sainte Famille. Ils sont mal à l’aise car leur présence dans ce lieu de rassemblement a trop longtemps duré.

Tout en étant très reconnaissant envers le comité de village, qui a généreusement mis le centre à leur disposition, ils ont bien conscience que leur présence prolongée constitue un obstacle à la vie sociale de la localité. Sans compter que  leur vie de famille est perturbée.

 Pourquoi le prolongement de cette situation malsaine alors que notre pays est doté d’institutions créées spécialement pour répondre aux besoins des plus pauvres et  de ceux  qui sont dans la détresse. Il y a d’abord le département de la Sécurité sociale qui  a apporté une aide partielle à la reconstruction de la maison. Il y a ensuite le Trust Fund  for the Rehabilitation of Vulnerable groups engagé principalement au niveau de la construction de logements sociaux à Rodrigues.

Dans  ce cas précis, il semble que le Trust Fund a failli dans sa tâche. Alors que  Lubin Gaspard attendait du ciment pour démarrer la remise en état de sa maison, on lui donne du macadam. Pourquoi faut-il attendre trois mois pour débloquer les fonds  pour donner un peu de ciment à une  famille en détresse ?  Pourquoi ce va-et-vient entre le quartier général à Maurice et le bureau de Rodrigues pour une action aussi simple?  On a l’impression que chacun se renvoie la balle. Entre-temps, la famille n’attend  qu’un coup de pouce pour mettre en pratique  la débrouillardise et la solidarité.

Les grand discours et les superstructures mises en place pour aider les pauvres ne servent à rien, s’il n’y a pas de flexibilité, d’attention et de suivi pour répondre rapidement aux besoins spécifiques des citoyens

 La grandeur d’une société se mesure par l’efficacité du traitement qu’elle accorde aux pauvres et aux sinistrés après une catastrophe.