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Enseignants-chercheurs

15 mai 2012, 10:06

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Un vent de mécontentement souffle sur le campus de Réduit. Motif de l’insatisfaction : des chargés de cours s’estiment lésés par le dernier exercice de promotion effectué à l’université de Maurice. Pourtant, les informations qui ont filtré révèlent que le critère utilisé par le comité responsable des promotions est tout à fait pertinent et judicieux.

C’est la contribution de chaque enseignantchercheur aux activités de recherche qui a prévalu lors du choix effectué par le comité de sélection. En tout cas, une des enseignantes laissées sur le carreau laisse entendre que le porte-parole du «Staff Committee» lui a fait comprendre que sa candidature n’a pas été retenue en raison du caractère insatisfaisant de sa production en termes de recherche.

Le coeur du métier d’enseignant-chercheur, c’est, bien entendu, l’enseignement et la recherche. Or, la grande majorité du personnel de l’université n’a jamais respecté l’équilibre entre les missions d’enseignement et de recherche. De fait, l’UoM n’a jamais su trouver les moyens de se transformer en pôle de recherche pour soutenir le développement du pays. Pourtant, c’était sa vocation initiale.

La culture de la recherche ne fait pas partie des priorités de nos universitaires. Il ne suffit pas de publier quelques articles sur les bienfaits du thé ou de la papaye pour prétendre que l’université entreprend des recherches qui apportent une contribution au développement du pays.

Dans le contexte d’un petit pays en développement comme Maurice, il faut surtout effectuer des recherches qui ont une utilité dans le quotidien. Energies renouvelables, matériaux de construction locaux, recherche agricole, etc. Autant de fronts sur lesquels on aurait souhaité voir une présence active des chercheurs de l’université.

Non seulement, un engagement dans des projets de recherche appliquée donnerait un sens nouveau à la mission de l’université, mais il lui permettrait également de dégager les ressources nécessaires pour surmonter ses contraintes financières. L’Université pourrait monnayer son expertise si elle s’ouvre à la recherche et développe une synergie avec le secteur privé.
Avec la création projetée d’un nouvel établissement d’enseignement supérieur, l’université des Mascareignes, c’est la politique de quantité qui est mise en oeuvre. Le gouvernement pourrait songer à commander une recherche sur la qualité à des universitaires singapouriens !

Par Raj Meetarbhan