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Elite schools

31 janvier 2013, 07:12

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C’est une histoire qui a ému tout le pays. Une fille de six ans aurait été embarquée, mardi, de force par la Child Development Unit ( CDU), en présence de policiers. La raison : son père l’avait déposée à une école qui avait déjà refusé de l’inscrire. Peu importe où se situent les responsabilités dans cette affaire, il reste que le traitement infligé à l’enfant est inacceptable.

Une fois l’émotion passée, il s’agit de comprendre l’action du père. Celui-ci ne pouvait ignorer la conséquence de son insistance à laisser sa fille seule à l’école Raoul Rivet, alors que l’enfant n’était pas inscrite à cet établissement.

Si le père de l’enfant a néanmoins pris ce risque, c’est qu’il est poussé à bout. Excédé par un système dont il a du mal à comprendre les tenants et aboutissants.

L’inscription en première année du cycle primaire est un processus entouré de mystère.

Beaucoup de zones d’ombre subsistent autour de cet exercice annuel. Et, quand une situation est confuse à ce point et que les questions légitimes demeurent sans réponse, le public va forcément soupçonner que des forces agissent dans l’ombre pour fomenter des complots.

Il se dégage l’impression que des pratiques frauduleuses ont lieu en plein jour sans que les autorités ne puissent agir. Il y a deux ans la police avait initié une enquête sur des cas allégués de fraude à l’école SVR de Sodnac mais on en ignore les conclusions. En tout cas, jusqu’ici, aucun parent d’élève n’a été traîné devant les tribunaux pour fausse déclaration en vue de faire admettre son enfant en dehors de sa zone géographique.

Il faut dire, à la décharge des administrations des écoles, qu’il est parfois diffi cile de traquer les fraudeurs tant ils ont développé l’art du mensonge parfait. Face à des factures d’eau et d’électricité trafiquées, ou des quittances de loyer fabriquées, le service administratif des écoles n’y voient que du feu. Seule la police peut établir la validité des pièces justifi catives.

En attendant que les critères d’inscription soient rendus transparents, bien des parents vont se révolter contre ce système qu’ils perçoivent comme discriminatoire. Ils continueront à penser que les écoles d’élite sont réservées à une élite sociale.