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Danger

5 mai 2011, 10:26

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Arlette Perrine Bégué a tiré la sonnette d’alarme à l’Assemblée régionale la semaine dernière. La spécificité de la langue créole de Rodrigues pourrait être en danger avec l’introduction du créole mauricien comme matière d’enseignement à l’école.

Il existe des spécificités propres au créole de Rodrigues, cela va de soi. Les Rodriguais en sont conscients, les linguistes l’ont confirmé. D’ailleurs, selon le document Grafi Larmoni datant de 2004, Rodrigues possède des spécificités linguistiques et culturelles qu’il faut prendre en considération.

Ces spécificités constituent justement notre premier héritage culturel qu’il faut sauvegarder.

Cette spécificité est de plus en plus menacée surtout en raison des mouvements plus fréquents de populations entre Maurice et Rodrigues. Beaucoup d’expressions rodriguaises se perdent. Des expressions et les accents mauriciens font leurs entrées dans notre vocabulaire. Il est urgent de prendre des dispositions pour préserver ce que nous avons de spécifique et qui constitue une grande richesse dans la diversité de la culture créole.

C’est dans ce contexte qu’Arlette Perrine Begué a fort justement demandé dans quelle mesure Rodrigues a été partie prenante des étapes menant à la concrétisation du projet d’introduire le créole mauricien comme matière d’enseignement.

On apprend qu’un comité technique sous l’égide de la commission de l’Education a été mis en place pour que l’introduction du créole à l’école rodriguaise tienne compte des spécificités rodriguaises. Ce groupe de travail doit être solide et bien ancré dans les réalités du pays afin d’arriver à faire inclure dans les manuels scolaires les expressions porteuses du vécu et des réalités de Rodrigues.

Dans un monde globalisé où les différentes cultures subissent des influences diverses, cela demande encore plus d’effort pour les petites îles de lutter pour la préservation de leurs identités culturelles.

C’est dans ce sens que nous avons besoin d’une île Rodrigues forte, capable de réunir tout son potentiel pour défendre ce qu’elle a de plus précieuse : sa culture.