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Courts-métrages, commérages
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Courts-métrages, commérages
Au Festival Ile Courts , la plus belle séquence n’était pas sur grand écran. Elle s’est jouée à l’extérieur de la salle du cinéma Star de Bagatelle. C’était la foule conséquente qui s’est déplacée pour voir les courts made in Mauritius.
Un signal encourageant pour la niche du court- métrage gangrené par maints commérages. Car, les poils se hérissent dès que le nom de la Mauritius Development Film Corporation est mentionné. Sa directrice, présente à l’ouverture d’ Ile Courts a pu entendre tout ce qui est reproché à l’institution depuis des années : sa relative inertie, son soutien en pointillé aux réalisateurs.
Mais le véritable test, c’est cette semaine pour le cinéma mauricien. Plus exactement du mercredi 3 au dimanche 7 octobre, avec la programmation au Star de Bagatelle de Les enfants de Troumaron de Harrikrisna et Sharvan Anenden, adaptation du roman d’Ananda Devi, Eve de ses décombres.
Là, pas de places gratuites et réservées, comme pour le festival de courts- métrages.
Ici, il faudra se faire une place au soleil dans les conditions du direct ( ex : les gens qui estiment que la séance de 21 heures est un peu tard en jour de semaine). Pour ces enfants qui ne demandent qu’à crier à la face du monde l’agonie d’une vie tronquée par la misère matérielle et sexuelle, il s’agira de se battre, possiblement contre un blockbuster hollywoodien comme Expendables 2. Cela ressemble à un saut du pont Colville, non ? Aux vrais cinéphiles – ceux qui savent sortir des salons – de prouver le contraire.
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