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5 octobre 2011, 00:00

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Il y a des initiatives qui méritent d’être saluées. Bravo à ceux qui ont fait des propositions au ministre de l’Education pour une refonte du prévoc. Ils ont pris du temps pour analyser en profondeur ce système vieux de 10 ans qui a pour objectif de donner une seconde chance à ceux qui ont échoué à la fin du cycle primaire. Chez  nous, le taux d’échec avoisine les 40 % . C’est beaucoup.

Dans un monde très occupé à offrir plus aux plus grands et aux  plus forts, il est réconfortant de voir des gens  se soucier  de ceux  qui risquent d’être marginalisés et d’être laissés à côté de l’autoroute du développement. Cette autoroute qui souvent ne fait pas de place pour ceux qui ne peuvent pas rouler à 100 km  à l’heure.

 Ce groupe de personnes comprenant des parents, des enseignants et les membres de la société civile, part du principe que les enfants ont des aptitudes différentes et variées. Il suffit de les identifier et de   leur donner le moyen de se développer.  On n’est pas dans le registre où il y a ceux qui sont doués et ceux qui ne le sont pas. Tous sont doués en quelque chose.
De ce point de vue, l’école de la réussite doit pouvoir  donner la possibilité à chacun de se réaliser et d’apporter sa contribution dans la construction de la société.

Force est constater que nous sommes bien loin de là. Apres sept  ans  passés au cycle primaire, ils sont  encore trop nombreux à  ne pas pouvoir poursuivre  leur formation dans un collège qualifié de « normal » par le système.

Les sections prévoc mises en place, il y une dizaine d’années,  pour ouvrir d’autres horizons à ces enfants semblent ne pas donner les résultats escomptés. Les trois ans passés dans ce système ne donnent pas la base nécessaire aux enfants pour poursuivre l’apprentissage d’un métier afin de devenir des professionnels. C’est donc l’échec sur tous les plans.

L’école a besoin d’être repensée dans son ensemble afin qu’elle permette à chaque enfant de se développer afin d’être en mesure de répondre aux besoins de la société.

Ces propositions faites par ce groupe de rodriguais constituent un premier pas dans la bonne direction. Connaissant la qualité d’écoute  du  ministre Vasant Bunwaree, il saura, sans nul doute, prêter une oreille attentive à cette supplication qui vient de loin. C’est une contribution de Rodrigues  à la construction de la République.