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Comment continuer à brûler des calories 40 heures après votre séance d’entraînement ?

11 mai 2013, 10:25

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Comment continuer à brûler des calories 40 heures après votre séance d’entraînement ?

 

La télé à Maurice, ça donne souvent la pétoche. Pas avec les films d’horreur, non.  Simplement avec des annonces contre la sédentarité et la malbouffe sous forme de bandes défilantes  lors de ces longues rencontres de foot intéressantes qu’on suit, à la maison ou au resto, seul ou entre copains, devant les chopes de bière  blonde (boisson hyper  calorique), chips,  cheddar ou encore conserves de pistaches grillées (tous des amuse-gueule hyper salés). 

Les pubss sont autant de gifles à la gueule du sédentaire, « bon vivant » et fin gourmet qui vivote entre son divan et le confortable fauteuil de bureau, en transitant par la banquette de la voiture. Mais seule une minorité sent la gifle, les autres s’en balancent.

          S’entraîner sans pouvoir perdre le moindre kilo

Alors, avec leurs bedaines bien gonflées, ces « abdos Kro » que les Anglo-saxons appellent « beer belly », une minorité de ces obèses s’en vont chaque jour vérifier dans la sueur les dires de ces pubs télé du ministère de la Santé. Par acquit de conscience, par peur aussi d’un infarctus annoncé.

Ceux-là, on les aperçoit souvent très tôt le matin, des fois les après-midi, sur les plages, les collines, les pistes des stades ou les parcours de santé. Les plus téméraires sont dans les gymnases, les plus huppés sur les parcours de golf. Avec une seule idée avouée en tête : perdre des kilos et éviter de mourir trop tôt. Ou alors avec l’idée secrète de se tailler une taille mannequin, même si monsieur ou madame a dépassé la quarantaine ou la cinquantaine.

Ils finissent tous, hélas, par échouer et abandonner, à quelques petites exceptions près.

A les voir s’époumoner sur les plages pour un gain quasi imperceptible sur leur obésité me fait penser au temps où j’avais, pour tuer le temps, préparé un Brevet d’Etat d’éducateur  sportif. Histoire de dissiper le flou autour des activités physiques  et pour comprendre les principes fondamentaux de l’entraînement. Mais aussi pour maîtriser les principes de l’entraînement intermittent, que les Anglo-Saxons appellent  « interval training ».

          Le type d’entraînement qui fait perdre des kilos

 Ils seront bien surpris ceux-là qui transpirent des heures à grosses gouttes sans perdre le moindre kilo si on leur disait qu’avec une vingtaine de minutes d’entraînement intermittent, et un petit contrôle sur leur alimentation, ils perdront immanquablement plusieurs kilos. Résultat garanti rien qu’avec une vingtaine de minutes de marche rapide, par exemple.

Car l’entraînement intermittent permet d’éliminer des calories et des toxines jusqu’à 40 heures après la fin des exercices, ce que, par exemple, des heures de courses ou de jogging  à un rythme régulier ne permettent pas.

Le peu d’entraîneurs  qualifiés du pays le savent, comme certains moniteurs de yoga, car ces activités millénaires sont devenues aussi aérobies et cardio avec le yoga dance, le Bikram Yoga ou encore la série des sept mouvements du Jeevan Tatwa, exécutée en cinq minutes et qui équivaut  à une demi-heure de marche.

                   Mauvaise croyance dans le cardio

Mais les pseudo-moniteurs, animateurs de sessions d’aérobies ou de Zumba sont loin de se douter des vertus de l’entraînement intermittent. Sans formation, ils sont de grands ignorants de ce cette formule introduite par des chercheurs dès les années 50 et qui est devenue un des principes fondamentaux des entraînements et des exercices à travers le monde, y compris pour les athlètes de haut niveau.

Cela fait des âges depuis que le célèbre médecin et nutritionnistes américain, Al Sears, ainsi que des célébrités du monde du sport, ne cesse de répéter que ces entraîneurs conventionnels ne sont que des ignorants qui sont à 100 % dans l’erreur en ce qu’il  s’agit de leurs croyances dans les exercices cardio. http://jonnybowdenblog.com/interval-training-weight-loss/

 

Comment peut-il en être autrement quand  le calcul de l’indice de masse corporelle d’un client est la mer à boire pour la plupart des moniteurs d’éducation physique du pays ?

Doit-on alors s’étonner de voir que la minorité de Mauriciens qui s’adonne à une activité physique traditionnelle se réduit ainsi chaque jour comme une peau de chagrin.

          Aucune incitation de l’Etat ou des employeurs

Si les spots du ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, n’accroche pas la majorité, c’est aussi parce que la plupart des Mauriciens ne trouvent ni temps, ni infrastructure, ni encouragement pour les quelques petites exercices physiques nécessaires pour leur santé.

Aucune incitation de la part de l’Etat, des compagnies ou des corporations engagés résolument à tirer un maximum du travailleur  avant qu’il ne soit disloqué par le stress et la maladie.

Le pays ne dispose d’aucun entraîneur formé pour gérer les activités physiques des seniors déjà disloqués, atteints d’hypertension, de diabète ou de maladies cardiaques.

                Se taper les votes des vieux

Les fonds ne manquent cependant pas. Mais on les investit dans, par exemple, la construction de centres de vacances pour ces vieux qui survivent tant bien que mal avec diabète et hypertension. Ici on préfère investir prioritairement dans ce qui fait gagner des votes.

Viendra-t-il le jour quand Lormus Bundhoo réalisera qu’il a mis la charrue devant les bœufs avec ses spots à la télé ? Que le plus important, c’est d’investir dans la formation des moniteurs qualifiés, la mise sur pied d’infrastructures pour les exercices, et la vulgarisation des différents types d’activités physiques ? D’aucuns l’espèrent.

L’espoir cependant fait vivre les imbéciles. Surtout quand ceux sur lesquels on compte pour concrétiser ces espoirs sont des hyper couillons qu’on appelle à Maurice « conseillers », « conseillers spéciaux », ou encore « super CEO ».

 

Lire la version anglaise

http://www.lexpress.mu/article/know-thy-bmi

http://www.lexpress.mu/article/magic-ways-shed-weight

 

 

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