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Ces riches terres

21 novembre 2013, 05:16

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Si le délire du conseiller qui veut interdire aux piétons d’utiliser leur portable dans la rue a provoqué le rire, la palme de la scène la plus hilarante devrait revenir cette semaine aux échanges entre le ministre du Logement et l’opposition au Parlement. Abu Kasenally a déclenché le fou rire quand, parlant de l’ex-Jin Fei, il devait déclarer que «le projet se développe lentement».

 

Il était de bonne humeur le ministre. Il a répondu avec beaucoup d’à-propos aux questions répétées de l’opposition sur le sujet. Il esquivera une question sur le montant des revenus générés par le projet Jin Fei en demandant au député trop curieux de s’adresser plutôt au ministre des Finances. Il exécutera un
second tour de passe-passe quand un député lui demandera des renseignements sur le nombre d’emplois créés à Riche-Terre. Le ministre lui répond qu’il n’a qu’à chercher l’information auprès du Board of Investment. «Il faut de la patience», a lancé le ministre avec un formidable sens de l’humour.

 

En vérité, Kasenally ne devrait pas porter le chapeau si le projet se développe lentement. Conçu il y a sept ans pour être une zone économique avant-gardiste, la zone Jin Fei se résume aujourd’hui à deux entrepôts et quelques appartements.

 

Le Master Plan de Jin Fei prévoyait, lui, un campus universitaire, un Business Centre, un hôtel et une imposante zone industrielle, outre des immeubles résidentiels. En limitant nos ambitions à un banal complexe résidentiel, on tombe de très haut.

 

34 000 emplois étaient annoncés dans la zone. «Total foreign direct investment, on completion of this project, will be around Rs 25 billion», avait déclaré le Premier ministre. Or, jusqu’ici, les 500 arpents cédés à des étrangers n’ont rien rapporté. Au contraire, les dépenses sont lourdes pour le contribuable. Alors Jin Fei, miracle ou mirage ?