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Ce qu’on ne dit pas…

16 novembre 2009, 20:02

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La société mauricienne est traversée d’électricités contraires ces derniers temps. Il y a un vent de folie, meurtrière et schizophrénique, qui témoigne de dysfonctionnements profonds.

Il ne s’agit pas ici de faire le procès des meurtriers de Marie-Ange Milazar. Mais de saisir un phénomène inquiétant qui s’installe au sein de la société. On ne peut stigmatiser aucun groupe de personnes. Cependant, le fait demeure que certains, atteints d’une maladie contagieuse, ont développé un rapport particulier avec la société. Inconscients qu’ils peuvent avoir une vie normale, ils développent un sentiment de rejet de la vie et usent de leurs maladies pour contraindre les autres personnes à faire certains actes.

Il se passe ainsi certaines choses à la prison dont on ne parle pas. Il y a des gardes-chiourmes qui vivent dans la terreur d’une éventuelle contamination.
Demain, on risque de se retrouver dans une situation où des voleurs n’opéreraient plus avec des armes mais avec des seringues.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, il est essentiel aujourd’hui d’établir un plan national de sensibilisation. Il s’agit de comprendre un phénomène, de saisir ses tenants et aboutissants et d’agir en conséquence.
Il importe de faire comprendre aux personnes atteintes de maladie potentiellement incurable que la vie ne s’arrête pas à cette maladie. Ce sont éventuellement de telles personnes qui peuvent commettre des actes comme celui subi par Marie-Ange Milazar.

L’urgence d’une action chirurgicale est indéniable. Ne nous voilons plus la face. Il faut commencer à agir dès maintenant. Lorsqu’on est malade et qu’on croit qu’il n’y a plus aucun espoir, on peut développer des attitudes obscures. Ce genre de personnes a besoin d’être compris et soigné.

La peine de mort et les jugements de valeur ne servent à rien. Les ONG agissent déjà dans le bon sens. C’est aux autorités publiques désormais d’assumer leurs responsabilités.