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Bugdet : absence de vision

13 novembre 2012, 08:05

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Autosatisfaction chez la majorité. Critiques prévisibles du côté de l’opposition. Le budget 2013, dans les faits, fl irte avec le populisme sans dégager une nouvelle orientation économique.

« Un budget innovateur » , clame le Premier ministre.

« Un budget fade » , dénonce l’opposition. On martèle depuis des mois que le monde change. Que la crise perdure. Que nos marchés traditionnels, dont l’Europe, sont en zone rouge. Pourtant, dans son discours, le ministre des Finances, Xavier- Luc Duval ( XLD), annonce à peine des mesures qui permettront aux entreprises mauriciennes de faire face à cette crise.

Dès lors, on comprend que le secteur privé reste sur sa faim. Lui, qui s’était habitué à des « stimulus packages » , se voit pour une fois laissé sur la touche.

Les sujets d’inquiétude sont pourtant réels. Que ce soit pour l’hôtellerie ou le secteur de l’exportation, on s’attendait que le ministre des Finances dégage de nouvelles stratégies. Il n’en a été rien. Il ne s’agissait pas de mettre sous perfusion artificielle des secteurs moribonds. Mais de défi nir une nouvelle approche.

Celui qui a été présenté comme un homme de droite, à l’écoute du secteur privé, soit le ministre des Finances, a pris tout le monde de court en présentant un budget très social.

Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais, ce qui l’est moins, c’est le fait que le budget semble surtout répondre aux objectifs électoralistes des gouvernants avec les élections villageoises et municipales derrière la porte. Afi• de remporter des élections, quelles qu’elles soient, le Parti travailliste a toujours su prendre des mesures populistes.

On se retrouve donc avec un budget prévisible. A l’image de ses prédécesseurs, le ministre des Finances s’est attelé à taxer lourdement les cigarettes et l’alcool.

A mettre en avant le fait que Maurice doit devenir une passerelle entre l’Asie et l’Afrique. A promouvoir le seafood hub. A donner un nouveau coup de pouce au secteur des nouvelles technologies. A soutenir les petites et moyennes entreprises. A… Il n’en demeure pas que deux éléments ressortent de ce budget. D’une part, l’importance que l’alliance PTr- PMSD accorde aux élections villageoises et municipales à venir. D’autre part, les multiples références à Rama Sithanen. Navin Ramgoolam connaît la recette. On ne se présente pas aux élections, et là en vue des prochaines législatives, avec la même formule. En 2005, c’était l’Alliance sociale. En 2010, c’était l’Alliance de l’avenir. Qu’en sera- t- il en 2015 ? Dans l’éventualité qu’il ne peut séduire le MMM, voire le MSM, il n’y a pas beaucoup d’autres options. C’est dans ce scénario que Rama Sithanen redevient une pièce- maîtresse…
 
 
 

Nazim ESOOF