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Bourse : gare aux «cycles»

9 septembre 2009, 12:44

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Le marché boursier est en hausse, établissant de nouveaux records depuis vendredi. Tant mieux. Le hic est que cette hausse est apparemment sans raison particulière.

Pour ne pas changer, le marché est tiré par les « blue chips ». Mais c’est oublier que hormis le secteur bancaire, les poids lourds du marché ont été affectés par la crise. L’hôtellerie a subi de plein fouet la récession de l’industrie touristique, malgré les particularités du facteur NMH. La « reporting season » qui s’est achevée a bien montré l’impact de la crise économique sur l’industrie d’exportation comme sur l’industrie domestique.

Avant la série de publications de résultats, on avait attribué la hausse boursière qui a culminé au début d’août, à une anticipation de bons résultats. C’est le contraire qui s’est confirmé.

Devant l’accumulation de mauvais résultats que les bilans ont démontré, il est assez difficile d’admettre aujourd’hui que la présente hausse boursière est due à la performance des compagnies cotées. Même les spécialistes du marché y perdent un peu leur latin et attribuent cette présente hausse aux cycles naturels de volatilité des marchés. Un euphémisme pour dire qu’on n’en sait rien.

A moins que ce ne soit la « herd mentality » qui ne soit à nouveau à l’oeuvre. La hausse que l’on observe ici ne serait-il que le reflet de la reprise boursière dans les pays développés ? Ce n’est pas exclu.

Après des mois de sinistrose, ce n’est pas plus mal, si le regain de confiance peut être contagieux. Ce qui est dangereux, par contre, ce serait que le regain boursier n’ai été bâti que sur du vent. Les spéculateurs font leur beurre sur ce soudain dynamisme boursier. Les petits porteurs risquent de perdre leur chemise si au bout du cycle, ce n’est qu’un feu de paille.