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DART

28 novembre 2021, 09:26

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DART

 

Ce mardi, la NASA a rejoint les rangs des kamikazes et des suicide bombers du monde !

En effet, au coût de 330 millions de dollars, la NASA a lancé son projet DART pour tester, grandeur nature, si l’humanité est capable de suffisamment dévier une météorite a des millions de kilomètres de la Terre, si celle-ci devait un jour directement menacer notre planète. DART a été mis en orbite par une fusée SpaceX, dont la partie inférieure, réutilisable, s’est posée de manière routinière sur une plateforme flottante en plein océan Pacifique… (*)

Nombre d’entre vous ont probablement vu le film hollywoodien Deep Impact ? Le scénario dans ce cas est qu’une mission spatiale est lancée pour aller implanter des bombes nucléaires sur la comète menaçante pour la détruire. Geste conciliant, ils sont cinq Américains et un astronaute russe sur la mission. Des humains, il en faut, on l’imagine, parce qu’un film sans acteurs, ça affecterait sérieusement la dramaturgie… et le box-office !

Dans le cas présent, la mission DART est totalement automatisée et elle est guidée depuis la planète Terre. Pas d’astronaute donc. De plus, l’idée n’est pas d’exploser la «petite lune» Dimorphos, mais plutôt de dévier celle-ci de son orbite en s’assurant que DART, un vaisseau spatial de la taille d’un frigidaire double, s’y écrase à 24 000 km/h. L’énergie cinétique dégagée lors de cet impact est jugée suffisante pour raccourcir l’orbite de Dimorphos de 10 minutes. Ce ‘suicide’ de DART, prévu pour septembre 2022, se passera à 11 millions de kilomètres de la Terre et 10 jours avant l’impact, un petit satellite portant des caméras sera «pondu» par DART pour filmer l’impact et mesurer son «succès», avant de relayer les informations vers la Terre.

Évidemment que Dimorphos n’est pas de la taille de Chicxulub, le météore qui s’écrasait sur notre planète il y a 66 millions d’années, en éliminant les dinosaures, dont le T-Rex qui fascine tant d’enfants, mais les astronomes soulignent que les plus petites météorites capables de causer d’énormes dégâts planétaires sont beaucoup plus fréquents…

Vous vous rendez compte des capacités humaines mobilisées pour un tel périple, une telle mission ? Admirable ! Et possible ! Et pourtant, on se chamaille encore pour arrêter le réchauffement de la planète, on ne peut toujours pas bloquer la croissance de la population mondiale, 900 millions d’humains sont mal nourris alors que 1.9 milliard sont en surpoids, on trouve encore possible de dépenser 2 trillions de dollars annuellement en armes de guerre, plus de 7 millions d’enfants de moins de cinq ans mourront en 2021, les maladies transmissibles vont tuer plus de 12 millions d’humains cette année et nous n’avons pu empêcher que 162 individus possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre du monde…

De toute évidence, il y a d’autres DART(s) à lancer et d’autres météorites dangereuses à dévier !

 *****

Il est vrai que le présent gouvernement a gagné la dernière bataille électorale. Ceci fut accompli malgré un premier mandat qui, dans des circonstances normales, auraient dû l’avoir condamné sans rémission. Le népotisme puant, la tentative de noyauter et de contrôler toutes les institutions du pays, plusieurs ministres «démissionnés» pour corruption, la débandade de la présidente avec sa carte platine, la foirade de la réalisation d’actifs de la BAI, une croissance promise entre 5 et 7.9 % qui couinait finalement mollement à 3 % en fin de mandat, les grands gaspillages d’argent public (rapports d’audit, Safe City, Côte-d’Or, le métro…), les atteintes répétées à l’espace démocratique (dont les nominations partisanes à l’Electoral Supervisory Commission et le fameux Prosecution Commission Bill), l’eau 24/7 qui ne put jamais se concrétiser, la productivité chancelante, la dette publique explosive, je m’arrête là ; auraient pu ( dû ?) être, en temps normal, déterminants.

Mais, la confrontation électorale fut une bataille à trois choix plutôt que deux et le MSM et ses alliés profitèrent de la division des votes de l’opposition sortante, d’autant que le MSM cherchant désespérément une parade, trouvait en la promesse d’une pension à Rs 9 000 (Rs 13 500 en 2023 !), le cadeau électoral imparable. Cette promesse était tellement mesmérisante que les adversaires du MSM, travaillistes et MMM compris, durent d’ailleurs faire de même et s’aligner ; 225 000 votants potentiels étant d’évidence aux anges face à une telle bonté ! Il n’y a jamais eu de tentative de dire comment les pensionnés ont voté, mais la probabilité est que le «first mover», le MSM, d’autant qu’il avait le bénéfice d’être au pouvoir, a dû faire la meilleure récolte des votes d’approbation. Je ne cesserais cependant de souligner que cette promesse était faite alors que le ministre des Finances sortant en 2019, un certain Pravind Jugnauth, n’avait trouvé raisonnable qu’une augmentation de la pension de Rs 500. Aux élections, six mois plus tard, c’était… SIX FOIS PLUS et on renchérissait encore avec la promesse de Rs 13 500 en 2023 !

Ce fut serré. Le MSM fut élu avec seulement 37.7 % des voix de la nation. Dans dix des 20 circonscriptions mauriciennes, cela s’est joué dans un mouchoir comme reflété par le fait que les élus étaient «panachés». Des pétitions électorales s’ensuivirent d’ailleurs. Des demandes pour un ‘recounting’ aussi, même si le succès de la plupart de ces procès paraît de plus en plus improbable. Et pourtant, le MSM ne prit pas sa leçon et ne changea pas sa route d’un seul iota et continua pareil, même si sa façon de faire entre 2014 et 2019 avait failli le désarçonner, n’était-ce son pot-de-vin électoralement canon !

Ce gouvernement est peut-être suicidaire ?

Re-nominations politisées à l’Electoral Supervisory Commission. Ré-affairisme et copinage comme allègrement démontré par les achats d’urgence en pleine pandémie de Covid, le contrat d’oxygène qui respire mal, l’air vicié entourant l’affaire Kistnen ou quelques prêts pour le moins «exotiques» à la Mauritius Investment Corporation (MIC). Re-modifications des lois pour punir et restreindre les libertés, comme avec l’IBA Act et un Parlement émasculé. Rebelote sur le manque de transparence (les SPVs, la redéfinition de la dette publique, le budget «sans déficit» grâce à Rs 60 milliards d’emprunts ou d’avances de la BoM). Re-endettement (même la Banque de Maurice s’était endettée pour Rs 30 milliards à octobre 2021, avec l’avantage que cela ne se comptabilise pas dans la dette publique !)

Comment est-ce possible ? Croient-ils encore avoir une autre idée gagnante pour les prochaines élections, quoiqu’ils fassent pendant leur mandat ? Pensent-ils qu’il ne faut pas changer d’approche parce que cette fois-ci, l’usure du pouvoir va les avoir à coup sûr ? La ‘culture’ politique de ce groupe est-elle captivante au point où le DART lancé en novembre 2019 par l’électorat ne saurait les faire changer de trajectoire, ne serait-ce que d’un millimètre ? Comptent-ils toujours sur une opposition divisée et vieillissante ?

Je n’en sais rien.

Ce qui est sûr c’est qu’il y a depuis, complication additionnelle, la gestion hasardeuse de la pandémie de Covid où le gouvernement trouvera sûrement de plus en plus difficile de ne pas encaisser des buts. Et si au lieu d’insister dans sa voie actuelle qui lui met tant de monde à dos, elle changeait de trajectoire pour tenter de donner, ne serait-ce que le change ?

(*) https://www.youtube.com/ watch?v=lEr9cPpuAx8

Omicron

<p>C&rsquo;est le nom du dernier variant et celui de nos dernières paniques. Découvert en Afrique du sud, il est signalé à cause de ses 32 mutations (Delta n&rsquo;en avait que 8) ce qui SUGGÈRE une propagation plus facile et qui POURRAIT mener à ce que nos vaccins existants soient moins efficaces. C&rsquo;est ce RISQUE qui mène l&rsquo;OMS à décréter ce variant de &lsquo;variant of CONCERN&rsquo;, mais il n&rsquo;y a, à ce stade, AUCUNE indication scientifique précise, sauf que les médecins traitants en RSA confirment des symptômes &laquo;extremely mild&raquo;!</p>

<p>Fermer ses frontières ne mènera pas loin car l&rsquo;Omicron, comme le Delta, voyage bien sans passeport&hellip; Seulement voilà, ceux qui ferment leurs frontières veulent être VUS comme prenant des mesures fermes. Elles ne seront malheureusement pas décisives ! Il serait peut-être mieux que l&rsquo;Afrique du Sud cesse tous ses vols et que les autres États qui peuvent, compensent ?</p>

<p>Ce qui est sûr c&rsquo;est que les études ont commencé et que les réponses demanderont&hellip; 2 ou 3 semaines. En attendant, pourquoi paniquer ? Le coronavirus a déjà engendré des douzaines de variants et ils ne sont pas tous inquiétants&hellip; En attendant ? Masque, distanciation, mains lavées et vaccin bien entendu, puisque les autres souches du virus sont toujours là !</p>