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Let us give Ken Arian a chance

25 septembre 2021, 08:27

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Le gouvernement a déjà pris la décision de créer une gigantesque entité pour regrouper Air Mauritius, Airports of Mauritius Ltd, l’Airports Terminal Operations Limited et la Mauritius Duty Free Paradise. 

Pourquoi une telle démarche ? À première vue, il semblerait qu’on cherche à tirer d’énormes bénéfices découlant de la synergie créée par un tel regroupement. On voit déjà le déclenchement d’une dynamique pouvant atteindre un chiffre d’affaires allant de Rs 20 à Rs 25 milliards. Dans la foulée, les économies d’échelles réalisées seraient conséquentes. 

Bien sûr, suivant chaque initiative du gouvernement, des méchants se mettent aussitôt au travail. Une thèse avancée par un esprit pointu dont les projections font mouche ferait accroire que le gouvernement serait engagé dans la création d’une telle entité dans le but de la vendre par la suite à de puissants acteurs étrangers, très probablement du Golfe. On chercherait à embellir la fille au maximum afin de la vendre par la suite au prix fort. Ce serait alors le plus grand jeu de commissions de toute l’histoire de Maurice. 

Toujours dans le cadre de l’établissement d’une telle superstructure, on avance le nom de Ken Arian comme son éventuel Chief Executive Officer (CEO) avec le sorcier Dev Manraj comme président du comité de direction. Si personne ne met en cause la compétence professionnelle de Dev Manraj, Ken Arian est systématiquement dénigré sur les réseaux sociaux. On le voit comme un arriviste sans envergure, un maha chatwa, grand encenseur. On ne lui connaît pas d’autres talents que de concocter des cocktails et on fait allusion à son passé comme steward d’Air Mauritius. 

Les calomniateurs perdraient leur temps à vilipender ce Senior Adviser qui bénéficie de la confiance totale du Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth. 

Ceux qui expriment de sérieux doutes sur la capacité de Ken Arian de diriger une telle organisation ont toujours tort car on ne connaît pas encore de quoi il serait capable. Par exemple, quand un gouvernement Jugnauth dans le passé avait confié la direction de Mauritius Telecom à Megh Pillay à un moment où une révolution technologique se produisait dans les télécommunications et que des opérateurs privés allaient livrer de la rude concurrence au service public, personne n’aurait cru que ce jeune homme de Vacoas allait produire un bilan si élogieux. 

Ce qui valut à Megh Pillay d’être éventuellement placé à la tête d’Air Mauritius où il dirigea l’entreprise de main de maître, lui faisant atteindre de nouveaux sommets. 

Pourquoi devrait-on croire que Ken Arian ne parviendrait pas à faire courir ce mastodonte infrastructurel, organisationnel, technologique et financier – le premier du genre en Afrique –, surtout s’il jouit du soutien de Dev Manraj, le plus grand secrétaire financier de toute l’histoire de Maurice ? Autant qu’on le sache, Ken Arian a «été à l’école» décrochant un diplôme en français à l’université de Maurice. Il a aussi obtenu un diplôme d’une école française. Il faudrait lui offrir l’occasion de prouver de quel bois il se chauffe. En fait, à ce jour, Ken Arian serait mieux armé que Bill Gates, fondateur de Microsoft, Michael Dell de Dell Technologies, Mark Zuckerberg de Facebook et Steve Jobs d’Apple, qui n’avaient pas réussi à acquérir un diplôme universitaire. Lui, Ken Arian, est dès le départ auréolé d’un BA (Hons). 

Que diraient les diffamateurs si, au bout de quelques années, Ken Arian parvenait à transformer le colosse de Plaisance en une entreprise rentable et hautement efficiente, admirée par d’autres pays ? Il aura réussi le plus grand exploit de tous les temps dans une institution de l’État. Fort de ce palmarès, Ken Arian pourrait même se voir offrir la direction des activités aéroportuaires d’un grand pays d’Europe. Pourquoi pas? Carlos Ghosn, enfant de modestes immigrants libanais au Brésil, n’est-il pas devenu à un certain moment le CEO de la gigantesque Alliance Renault- Nissan-Mitsubishi ? 

C’est certainement avec un pincement au coeur que la nation mauricienne perdrait l’apport d’un tel fils du sol. Mais Ken Arian laisserait quand même un magnifique héritage aux mains de ses successeurs. C’est-à-dire le Legacy of Ken Arian (LOKA) dont parleraient avec fierté les générations de Mauriciens à venir. Ce LOKA pourrait même faire partie, comme cas d’école, du cursus de Harvard.