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Les ‘zombies’ n’ont pas échappé au groupe de la mort

30 juin 2021, 12:57

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Combatifs, généreux, flamboyants, les Hongrois nous ont fait vibrer au premier tour de l’Euro 2020. « L'équipe nationale hongroise est décédée d'une mort héroïque dans le groupe de la mort» écrivait le journal hongrois Metropol. Peut-on en dire autant pour tous ceux qui ont fini devant-elle dans groupe F ?

France, Allemagne, Portugal, tous éliminés de façon précoce en 8es de finale, dans ce fameux groupe qui nous avait tant enthousiasmé en phase de poule. «Même les contes de fées se terminent, et pas nécessairement de manière heureuse» avait dit le coach hongrois, Marco Rossi, à la fin du parcours des guerriers magyars.

Au final, avec des inconnus, ces Hongrois ont fait plus rêver que les champions du monde français 2018 et allemands 2014, ainsi que les champions d'Europe portugais 2016. Des constellations de stars qui ont fait flop, à commencer par la plus en vue de toutes, la France. 

Mbappe-Griezmann-Benzema : «tous les pays nous les envient», titrait L'Équipe début juin. Sur le papier, c’était vrai. Une attaque de rêve, un effectif canon alimenté par les plus grands clubs du monde, une ambition et un état d’esprit conquérants. Saupoudré d’un sélectionneur étoilé, clairvoyant, rassembleur, et bon stratège. Un sacre à l’Euro 2020 semblait bien dans les cordes des Bleus… à un penalty près !

A l’heure du bilan, le fiasco est pourtant manifeste. Si Paul Pogba et Karim Benzema ont brillé, le groupe vient de passer à côté de son sujet dès son premier match à élimination directe. Les Français ont fait preuve de suffisance et de nonchalance face des Suisses, valeureux, solidaires et tout ce qu’on voudra, mais qui n’avaient pas montré grand-chose au 1er tour, et dont le joueur emblématique, Granit Xhaka, est régulièrement moqué au sein de son club, Arsenal. 

Didier Deschamps n’a jamais trouvé la bonne combinaison, le trio magique offensif qu’il a eu le mérite de créer devenant finalement le Frankenstein qui a fragilisé l’équilibre et les certitudes qui faisaient la force de son groupe. Contre la Suisse, le collectif n’a pas fonctionné et on dénote un problème dans l’attitude et le respect de l’adversaire, surtout lorsque le score était de 3-1 pour les tricolores en fin de partie…

Faut-il tout changer et prendre un coach plus audacieux ? Le profil de Zinedine Zidane pousse force forcément à la réflexion même si ‘maître’ Deschamps possède une aura et un statut qui lui permettront sans doute de décider s’il a envie d’aller jusqu’au bout de son contrat, au Mondial 2022, ou non.

L’Allemagne a quant à elle soufflé le chaud et le froid. Pétillante lors de sa défaite inaugurale contre la France (1-0), impressionnante face au Portugal (4-2), elle s’est liquéfiée contre les Hongrois (2-2), frôlant la défaite. Déstabilisée, elle a jouée contre nature face à l’Angleterre mardi. La qualification anglaise est logique, la Mannschaft ne fait plus peur.

Le cycle de Joachim Low se termine sans brio. Le nouveau, incarné par Hansi Flick, est porteur d’espoirs, avec un joyau comme Kai Havertz. Finalement, l’équipe qui aurait le plus mérité la qualification parmi les rescapés du ‘groupe de la mort’, c’est peut-être le Portugal. Ses supporters ont de quoi être frustrés !

Cristiano Ronaldo et ses amis ont bousculé la Belgique, qui l’a emporté sur son seul tir cadré du match. Les Brésiliens d’Europe se sont créés une multitude d’occasions et ont eu la possession, mais ont péché en terme de réalisme. Gênés par la chaleur (35 degré à Budapest, contre 15 à Londres…), comme les Bleus, ils ont aussi manqué de fraîcheur physique. Mais c’était la particularité de cet Euro éclaté en 11 villes, avec ses avantages et ses inconvénients.

Si le groupe de la mort réunissait le plateau le plus relevé de toute l’histoire des compétitions et a permis au public de voir de beaux matches et un bon spectacle, l’influx nerveux et physique demandé d’entrée de jeu à l’Euro aura été fatal aux cadors-zombies dès la phase à élimination directe. Français, Portugais et Allemands l’ont payé cash. Ceci explique en partie la hiérarchie bousculée, puisque les Pays Bas ont également disparu et que l’Italie a failli passer à la trappe aussi (à un hors jeu d’Arnautovic près…)

Alors qui va remporter le tournoi maintenant ? Un gros ou un outsider ? Les bookies anglais n’en démordent pas : England all the way ! Le ‘Coming Home’ et sa défense de fer sont tendances cet été à l’Euro. Même si leur jeu ne fait pas grimper au plafond ? Attendez, il est inspiré du Portugal 2016 et de la France 2018 non ?