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Causeries: contre la pauvreté, l’autonomie financière

30 juillet 2020, 08:34

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Causeries: contre la pauvreté, l’autonomie financière

J’ai eu le privilège de donner le coup d’envoi de la formation que Caritas dispense aux citoyens des régions de Stanley, Plaisance, Camp-Levieux et Trèfles. Répondant à une demande du curé de la paroisse, le père Alain Romaine, j’ai ainsi animé une causerie deux mardis de suite pour expliquer les différents aspects de la gestion financière pour les familles à revenus modestes.

• Pourquoi et comment ouvrir un compte bancaire ?

 • Comment gérer ses revenus et son épargne ?

 • Quand et comment obtenir un financement ?

Je me suis tenu à ces trois aspects très pratiques qui sont des éléments de base que toutes les familles et tous les citoyens gagneraient à comprendre et bien maîtriser. Au temps où l’île Maurice accédait à l’indépendance, l’enjeu le plus important c’était d’apprendre à notre population à lire et à compter. L’illettrisme est un facteur qui affecte beaucoup de gens pauvres et la pauvreté à son tour affecte le développement d’un pays, car il faut que l’État porte plus d’assistance à ceux qui se retrouvent en marge de la société. Aujourd’hui, il faut que les citoyens ne se retrouvent pas largués face à des compétences de base pour la gestion de leurs revenus. Ce serait les condamner à subir et perpétuer la pauvreté.

Le confinement nous a fait comprendre encore plus la détresse des plus démunis: d’une part, les mesures initiales du gouvernement ne tenaient pas compte de ceux vivant de petits boulots et dans des situations précaires et, d’autre part, quand il y a eu des mesures d’assistance, on s’est aperçu que de nombreuses personnes n’avaient même pas un compte bancaire. Inimaginable en 2020 diront beaucoup d’entre nous, mais la réalité de la misère, c’est souvent se retrouver en marge d’une société qui devient de plus en plus sophistiquée.

Au moment où nous parlons de plus en plus de solidarité, j’ai choisi d’apporter ma contribution à l’initiative de Caritas pour cette série de formation qui se déroule dans la paroisse de Sainte-Odile sur les thèmes suivants : finance, logement et agriculture. Je vois un bel intérêt de la part des personnes qui sont dans des situations difficiles mais qui sont désireux de s’en sortir. Je suis de ceux qui croient que la solidarité consiste à apporter du concret aux rêves des plus démunis. Le fait même qu’il y ait des gens qui se déplacent pour ces sessions de formation est un indicateur d’un vœu populaire qu’il faut transformer en volonté individuelle.

La «politique autrement» pour moi, c’est de rendre les gens autonomes, et certainement pas de les maintenir en état de dépendance pour être à la solde des politiciens.