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Message de fin d’année du Premier ministre

28 décembre 2019, 08:36

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[Dear Editors, message embargoed until 00:30, January 1st, 2030. Happy New Year 2030. Thanks, Director, GIS, R.V.]

Mes chers compatriotes résidant dans l’île principale, à Rodrigues, dans l’archipel des Chagos, à Agalega, à St Brandon et aussi ceux faisant partie de la vaste diaspora mauricienne installée en Australie, en France, en Grande- Bretagne, au Canada et en Afrique-du-Sud. Comme vous pouvez le constater, nous innovons en cette fin de décennie car nous avons choisi de nous exprimer uniquement en français et non pas en créole car nous voulons nous adresser à tous les Mauriciens du monde et le créole serait dans ce contexte assez limitatif.

Mais, évidemment, cela ne représente aucunement un désaveu de notre langue nationale car, comme vous le savez déjà, après les élections de 2024, nous avons donné au créole le statut de langue officielle, tout en abolissant les examens de PSAC, de SC et de HSC. De nos jours, nous évitons aux enfants le traumatisme des examens. Ils ne vont plus à l’école mais participent, évidemment, à des séminaires résidentiels dans nos grands hôtels quand ils ne sont pas engagés dans des tournées éducatives à l’étranger.

C’est avec un grand sentiment de gratitude que je m’adresse à vous, chers compatriotes, car je ne pourrais jamais vous remercier assez pour la confiance que vous avez placée en moi et en mon équipe lors des élections de novembre 2029. Comme en 2019 et 2024, vous, peuple admirable, avez évidemment prouvé de façon éclatante comment dire non aux forces de l’obscurité qui contestent toujours les élections et que même si la Cour suprême leur a donné raison en 2023 et 2028, quelques mois avant les élections, le peuple, lui, n’a jamais cessé de croire en nous.

De 2019 à 2029, ce grand peuple mauricien a dit oui aux forces du progrès et de l’avenir. En 2019, ces forces s’étaient opposées au Metro Express. Maintenant, vous, habitants de Triolet, Goodlands, Flacq, Trou-d’Eau-Douce, Mahébourg, Souillac, Riambel, Baie-du-Cap, Tamarin, Flic-en-Flac, Bambous et d’autres villages encore, vous appréciez bien ce que c’est que de voyager en métro. Surtout que nous avons rendu le service gratuit pour tous ceux ayant moins de trente ans et plus de soixante ans.

Les mêmes forces de l’obscurité sont évidemment toujours à l’oeuvre et, maintenant, les antipatriotes tentent de saboter les projets de pont liant Maurice à La Réunion et Maurice à Rodrigues. L’Inde – notre Bharat Mata – qui est actuellement la troisième puissance du monde, a pris l’engagement de financer in toto ces deux projets pharaoniques, comme celui du Metro Express. Malheureusement, des esprits malades s’opposent à ces deux projets qui pourtant impressionnent le monde entier vu leur envergure et les prouesses technologiques requises.

On dit que Maurice aide l’Inde à s’accaparer du département français de La Réunion. Évidemment, vous savez bien que le gouvernement français a bien accueilli ce projet et c’est dans cet esprit de coopération que l’Inde a décidé d’accueillir pas moins de 50 000 Réunionnais qui bénéficieront d’un séjour gratuit dans des hôtels cinq-étoiles et d’un contrat très rémunérateur pour enseigner la langue française à l’intelligentsia indienne. Ils exposeront les forces vives de ce pays aux richesses de la langue et de la culture française.

Mauriciennes, Mauriciens, permettez-moi d’ouvrir ici une parenthèse pour remercier vivement le Premier ministre indien, Son Excellence le maréchal Hardeep Singh, qui a tout mis en oeuvre pour consolider les relations Inde-France- Maurice lors du sommet que nous avons tenu chez nous, en 2021. Et cela, après l’installation du gouvernement de salut national en Inde, avec le soutien de l’armée, dirigée par le chef de l’étatmajor, le maréchal Singh.

Sur le plan purement économique et social, à Maurice, permettez-moi de revenir sur les grands événements de 2023, quand des navires indiens ont découvert de vastes gisements de pétrole sous les eaux mauriciennes, faisant de nous l’une des nations les plus riches au monde. Évidemment, grâce à l’exploitation intelligente de ces ressources, avec le soutien de l’Inde, de la Chine et de la France, nous avons maintenant un revenu par tête d’habitant supérieur à tous les pays d’Europe.

Cette manne nous est tombée du ciel juste au moment où l’industrie touristique a fait faillite, le secteur offshore s’est disloqué et nos exportations ont cessé. Face à une telle richesse, les Mauriciens ont évidemment cessé de travailler, le gouvernement disposant d’assez de ressources pour verser d’importantes allocations sur leurs comptes bancaires chaque quinzaine.

Mauriciennes, Mauriciens, comme vous le savez déjà, nous avons aussi adopté une mesure sociale sans précédent dans le monde. Nous avons en effet mis à la disposition de chaque famille mauricienne un homme ou une femme de ménage et d’une cuisinière du Bangladesh – le tout payé par l’État. Évidemment, cela n’a pas plus à l’opposition qui s’est opposée à l’octroi du droit de vote à ces Bangladais. Pourquoi leur refuser le droit de vote s’ils contribuent si efficacement à la joie des familles mauriciennes et permettent aux différents secteurs de l’économie de fonctionner ?

Chers compatriotes, Mauriciennes et Mauriciens, permettez-moi d’aborder maintenant le rôle de Maurice comme acteur incontournable sur le plan international. Pour commencer, nous condamnons sévèrement la décision des Britanniques et des Américains de refuser de reconnaître la souveraineté de Maurice sur les îles Chagos. Évidemment, nous dénonçons avec la plus grande fermeté possible la décision des Britanniques d’infliger à Air Mauritius le label d’une compagnie qui ne respecte pas les normes de sécurité.

Nous nous insurgeons aussi contre la décision de Londres et de Washington d’émettre un travel advisory qui fait de Maurice une destination particulièrement dangereuse. Évidemment, nous n’avons pas de mots assez durs pour dénoncer la décision des Britanniques d’exiger un visa d’entrée pour des visiteurs mauriciens. Évidemment encore, nous condamnons aussi la décision des Américains de placer les citoyens mauriciens dans la même catégorie que les Iraniens.

Je voudrais terminer ce discours en adressant un message spécial à la diaspora mauricienne. Vous serez bien ravis d’apprendre que nous travaillons actuellement sur une formule pour permettre aux Mauriciens établis à l’étranger de revenir visiter la terre natale, évidemment tous frais payés par le gouvernement. Ceux qui n’ont pas vu le ciel ou les plages du pays depuis des décennies, ceux qui n’ont pas eu l’occasion de goûter à un bon curry de bombli ou de cochon-marron depuis fort longtemps, auront l’occasion de le faire.

Chers compatriotes, Mauriciens et Mauriciennes, en mon nom, au nom de Kobita et de mes filles, du vice-Premier ministre et ministre des Pétroles Sherry Singh, permettezmoi de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2030.