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Met seryé do !

28 juillet 2019, 14:31

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Met seryé do !

Pa dir mwa ki bann désider pa ti koné ki térin-la pa dan enn léta pratikab dépi sa bann dernié zour-la ! Pa dir mwa ki zot pa koné ki Curepipe enn rézion kot lapli tonbé pratikman toulézour kan liver. Pa dir mwa ki péna personn ki kapav pran enn désizion pou sanz  stad o mwin vennkat-r-er  avan sa final-la ! Met seryé do. Pour ceux qui n’arrivent pas à lire notre langue maternelle, je vais traduire : Ne venez pas me dire que les décideurs ne savaient pas que le terrain est dans un état impraticable depuis ces derniers jours. Ne venez pas me dire qu’ils ne savaient pas que la région de Curepipe est une région pluvieuse surtout en hiver. Ne venez pas me dire qu’il n’y ait personne apte à prendre la décision de changer de stade d’accueil au moins 24 heures avant le coup d’envoi. Soyons un peu plus sérieux !

Pourquoi n’a-t-on pas pris la décision, depuis mercredi, après la demi-finale face à Mayotte, de bouger l’ultime joute au stade Anjalay car, de plus, la capacité d’accueil est beaucoup plus importante qu’au stade George V ? À qui revient une telle décision ? Le Comité d’organisation des Jeux (COJI) ? Le «Mauritius Sports Council» (qui gère toutes les infrastructures) ? La «Mauritius Football Association» ? Le ministre des Sports himself ? Le commissaire désigné pour la finale ? En tout cas, tout ce beau monde était réuni ce samedi à la municipalité de Curepipe pour analyser la situation.

À force de tergiverser, à la veille de la fin des Jeux, il est désormais impossible maintenant de préparer à temps le stade Anjalay et d’organiser la cérémonie de clôture, quelques heures après, soit ce dimanche soir. D’où la décision, ce samedi midi, de transférer le match à Flacq, au stade Auguste Vollaire.

Le stade George V est, certes, un stade mythique. Maurice y a gagné deux finales de football comptant pour les Jeux des îles de l’océan Indien en 1985 et 2003. Je comprends, cependant, parfaitement la motivation et surtout l’envie de nos décideurs de vouloir à tout prix maintenir la finale à Curepipe. Curepipe c’est Curepipe, certes, c’est une évidence. Si le match avait pu se tenir à Anjalay, un plus grand nombre de public aurait pu venir soutenir l’équipe mauricienne (15 000 contre 5 000 à Curepipe).

Désormais, c’est le stade Auguste Vollaire à Flacq qui aura l’insigne honneur d’accueillir la grande finale entre Maurice et la Réunion aujourd’hui. Quelle est la capacité du stade flacquois ? 3 500 ? 3 000 ? 2 500 ? N’oublions pas que plus de 5 000 billets d’entrées ont été vendus et distribués aux membres du public. Que faire dans ce cas précis ? Installer des gradins amovibles pour pallier à la différence de spectateurs qui auront un billet mais pas de places ? Comment gérer le surplus de spectateurs qui seront présents aujourd’hui ? Comment faire pour empêcher tout débordement de nos fervents et nos bouillonnants amateurs de foot sur le terrain ?

Il n’y avait pas trente-six mille solutions pour nos décideurs ce samedi. Les gradins amovibles et des chaises portatives étaient l’unique option pour eux. Ils ont été utilisés notamment lors des compétitions de rugby et de boxe au courant de la semaine écoulée. Bravo. Une solution toute trouvée, certes, mais gare aux dérapages qui pourront surgir. Je ne veux pas être l’oiseau de mauvais augure surtout là quand la République de Maurice a brillamment remporté les Jeux des îles (pour la première fois en quarante ans – après dix éditions des JIOI) avec la bagatelle de 92 médailles d’or (un record). Mais, messieurs les décideurs, soyez vigilants. Veillez à ce que nos supporters se comportent comme il se doit. C’est vrai que dans l’euphorie (et surtout en cas de victoire), il sera difficile de les contenir. À vous aussi, les fans, soyez des supporters modèles et disciplinés. Nous comptons sur vous…

Allez Maurice ! Allez le Club M…