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Des Mauriciens qui swinguent, et d’autres qui geignent !

9 avril 2019, 07:23

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Ainsi, à cause d’un titre qui se voulait provocateur, «Roche-Bois : la cité du ‘nisa’», certains détracteurs veulent, une fois n’est pas coutume, nous peindre, sur la Toile de leurs frustrations quotidiennes, en des irresponsables, ayant indirectement jeté de la boue sur tout un quartier, ici Batterie- Cassée et/ou Roche- Bois, voire sur toute une communauté. Avec le recul, nous pouvons comprendre que le titre de l’express-dimanche en date du 7 avril, s’il est lu seul, sans prendre connaissance du contenu de l’article, pourrait, en effet, prêter le flanc à ceux qui veulent, ou finissent par, ressembler au héros de Cervantès, Don Quichotte. Raison pour laquelle nous écrivons cette note de la rédaction sur nos intentions réelles, et non pas sur celles qui nous sont attribuées par le biais d’autrui.

Qu’on soit d’accord d’abord sur le fait que nous n’avons rien contre Roche-Bois encore moins contre ses habitants (dont certains sont nos collègues et d’autres nos voisins), ou contre quelque autre région, au contraire, nous avons toujours choisi de positiver les faits d’actualités, émanant de Roche- Bois, pour précisément faire la balance entre ce qui est positif (et il y en a !) et ce qui est négatif (il y en a aussi !). Nous sommes un journal qui travaille sur l’actualité, et nous ne nous réveillons pas au gré de nos humeurs ou de nos lectures comme certains plumitifs.

Dans le cas du reportage sur Roche-Bois, nous avons rebondi sur des échanges parlementaires du mardi 2 avril pour aller constater de visu ce que des travailleurs sociaux nous disent depuis longtemps. Ce n’est ni le premier papier et ni le dernier papier, évoquant le trafic de drogue, de l’express-dimanche sur Roche-Bois. Nous avons toujours voulu combattre le trafic en pratiquant un langage de vérité, quitte à choquer, au lieu de jouer les autruches qui s’enfoncent la tête, et le cerveau avec, dans le sable. Certains habitants nous encouragent à en parler afin que les autorités ne tombent pas dans la complaisance et l’inaction. C’était d’ailleurs le but du papier publié dimanche.

Aussi, le 27 décembre 2018, nous écrivions, en éditorial, que «la résilience peut être définie comme l’art de naviguer dans les torrents. Elle s’applique aussi aux prodiges de l’atelier Mo’Zar qu’à ces autres Mauriciens, anonymes, qui sans médaille, ni trompette, cheminent en faisant avancer le pays». C’est dans cette même édition que nous avons choisi, au niveau de la rédaction, entre d’autres possibilités, de consacrer toute l’équipe de Mo’Zar comme les Mauriciens de l’année 2018.

Quant à l’aspect communal, l’express est et demeure le média qui a choisi de ne pas diffuser les propos de Soodhun, parce que précisément nous ne voulons pas tomber dans les clichés ou stéréotypes trop faciles, comme ceux mis en avant par Soodhun par rapport à l’occupation des appartements de la NHDC de Palma. En faisant notre métier de journalistes à l’express, nous avons compris, depuis longtemps, que, quoi que nous fassions, même en respectant nos valeurs éditoriales, nous sommes et serons au centre de toutes les critiques, pratiquement chaque semaine.

C’est, sans doute, la rançon d’être le journal le plus lu, et qui hélas attire les commentaires de tous ceux qui veulent nous déstabiliser pour des raisons qui leur sont propres. Nos papiers ne doivent pas être analysés en isolement de tous les autres que nous écrivons depuis que le journal existe. Nous courons un marathon, et l’on essaie, souvent, de nous juger sur un 100 mètres.

Oui, il y a, avec Mo’Zar, des Mauriciens qui swinguent, et d’autres qui sont, peut-être, sourds et aveugles eu égard à notre travail d’ensemble, mais qui font tout par opportunisme, pour tenter de déverser leur venin ou leurs frustrations. Ces Mauriciens-là geignent. Nous n’avons pas de médailles pour eux !