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Les imprévus de Pravind Jugnauth et nos certitudes

7 octobre 2017, 07:59

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Plus rien ne semble vouloir décoller. Même les avions d’Air Mauritius restent à terre ces jours-ci. Victimes d’une «gastro collective». C’est dire la situation de plus en plus intenable de notre Premier ministre, qui ne pilote pratiquement plus rien... et qui, mal conseillé, cherche désespérément à créer des diversions.

Mais le peuple n’est point dupe.

Depuis qu’il a accédé, par l’imposte, au poste de Premier ministre, Pravind Jugnauth a toujours maintenu avec arrogance et assurance que le gouvernement Lepep irait jusqu’au bout de son mandat de cinq ans (qui prendrait fin début 2020). Mais, depuis une quinzaine de jours, il nuance ses propos. «J’irai jusqu’au bout... sauf imprévu.» Et les imprévus pleuvent sans arrêt depuis.

Oublions le Yerrigadoogate (réservons quand même nos billets pour les prochains épisodes). Mais qu’en est-il des aboiements sexistes de Ravi Rutnah (qui s’est auto éjecté du Gender Caucus), des dérapages incontrôlables du pistolero Soodhun (désormais sous le coup d’une inculpation criminelle), des coups de langue du vicieux PPS Tarolah (sorti de l’anonymat total), des manœuvres du ministre Sesungkur et de la précaution douteuse du député Jahangeer ?

Notre Premier ministre a tellement de feux à éteindre autour de lui qu’il a presque oublié son propre sort, qui dépend du DPP et, dans un deuxième temps, du Privy Council, dans l’affaire MedPoint. Une affaire qui lui collera à la peau jusqu’au bout.

***

Entre-temps, il aura beau faire les yeux doux aux athlètes, jouer à Robin des Bois avec sa laborieuse Negative Income Tax, ou chérir ses mandants du n°8 en leur offrant toutes les infrastructures possibles et s’entourer de carapates, toujours est-il qu’il patauge dans la semoule davantage qu’Arvin Boolell, victime collatérale des Maroc Leaks...

Légalement, le gouvernement Lepep peut tenter de se faire oublier le temps d’une partielle mais, moralement, il doit faire face aux réalités économiques, politiques et sociales du pays qui ne vont pas disparaître à cause de l’agitation de la partielle au n°18. Car il y a pire que l’imprévu : ce sont les certitudes. Et ce dont vous comme moi sommes sûrs et certains : le pays va mal, de plus en plus...