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Réponse de Philippe A. Forget à Pravind Jugnauth

2 octobre 2017, 08:23

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Réponse de Philippe A. Forget à Pravind Jugnauth

Selon la formule consacrée par meilleur que moi, le Premier ministre Pravind Jugnauth est bien bon de trouver du temps pour conseiller le Board de la Sentinelle Ltée sur ce qui doit être fait avec ses journalistes, Nad Sivaramen, Axcel Chenney et Yasin Denmamode, étant donné les nombreuses situations dont il s’occupe déjà, lui, dans son propre parti et où il n’arrive pas toujours à prendre la bonne décision.

Cependant, il ne compare pas le comparable et, Dieu merci, une compagnie privée comme la nôtre ne se doit pas de prendre exemple sur ce qui se fait au gouvernement ! Ni le sien, ni celui qui le précède d’ailleurs. Mieux, il a trouvé du temps pour tenter d’extrapoler ce que le conseil d’administration stipule dans son communiqué. Mais il se trompe quand il y voit que le conseil aurait affirmé que le code de déontologie de La Sentinelle n’a pas été respecté ! Ce qui était écrit, c’est ceci : «Quand bien même, dans leur quête de la vérité, au bénéfice de leurs lecteurs, ils n’auraient pas scrupuleusement respecté les règles de l’art, il s’agirait d’une faute professionnelle qui ne peut en aucun cas être assimilée à une affaire criminelle justifiant les manœuvres intempestives de la police et leurs opérations musclées.» Par quel tour de passe-passe (de lecture sommaire, voire pire) est-ce qu’une hypothèse faite («Quand bien même...») pour mettre en exergue une action policière exagérée et démesurée est devenue, ce week-end... l’affirmation qui lui convient ?

Finalement, il est peut-être bon de souligner que nos trois journalistes, afin d’assurer la continuité du fair reporting sur cette affaire – tant du point de vue de la réalité que de la perception – se sont interdits, de leur propre chef et ce depuis plus d’une semaine, d’y travailler, laissant cette tâche à leurs collègues.