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Le miracle économique

2 juin 2017, 19:14

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Le miracle économique

Voilà, c’est fait. Le problème des clients du Super Cash Back Gold (SCBG) et du Bramer Asset Management (BAM) serait résolu avec l’emprunt de 18 milliards de roupies obtenu par notre Premier ministre de l’Inde.

Ce problème étant qualifié de drame humain suivant la grève de la faim qui prenait des allures dramatiques, le Premier ministre (PM) n’a eu d’autre solution que d’aller quémander l’aide de l’Inde. Les clients du SCBG et du BAM doivent être très heureux de l’issue de leur combat. Mais qui va casquer pour le remboursement de l’emprunt de l’Inde ?

Ces clients du SCBG et du BAM qui seront remboursés in toto prochainement, sont ceux qui avaient investi plus d’un million de roupies dans les offres de la BAI contre des intérêts de 8 à 10 %, alors que les agences financières classiques n’offraient pas plus de 4 %. Cela pourrait carrément être considéré comme étant de la cupidité ni plus ni moins. La prise de risques était digne de gens qui n’avaient que le gain facile en tête. En retour le petit épargnant qui plaçait ses quelques milliers de roupies dans les banques ou autres agences financières traditionnelles, à 4 % par exemple, aura maintenant à casquer pour le remboursement comme pour le hedging d’Air Mauritius de triste mémoire.

N’était-ce la folie de vengeance des politiciens au pouvoir actuellement, tôt ou tard le jeu de la BAI aurait explosé au nez des épargnants qui lui auraientconfié leur argent, sans même être assuré de pouvoir récupérer ne serait-ce que le moindre sous. Car on s’explique mal comment la BAI aurait pu investir l’argent de ses clients à un taux qui aurait pu leur rapporter jusqu’à 10 %. Jamais la BAI n’a donné la moindre explication sur la question. Il va de soi que le gouvernement n’avait pas imaginé que le fait de déclencher le crash de la BAI en 2015 allait dépasser largement son estimation du dégât que cela allait causer aux clients de la BAI.

À voir Roshi Bhadainet les autres se démener avec fierté quotidiennement sur la MBC TV, dès le début de l’affaire en 2015 avec le premier nommé qui prétendait être le maître de la situation ; qu’il allait aisément résoudre non seulement les problèmes des épargnants de la BAI, mais aussi ceux des employés de diverses compagniesformant le groupe Dawood Rawat : Iframac, Courts, Apollo Bramwell et autres. Si ces employés ont pour la plupart reçu une compensation de misère négociée par Roshi Bhadain, certains sont encore aujourd’hui sans emploi alors qu’ils ont une famille à nourrir, des dettes à rembourser, sans compter que prochainement, ils auront eux aussi à rembourser les emprunts obtenus par le PM de l’Inde.

Roshi Bhadain peut bien nous dire que toute cette affaire n’est pas de sa responsabilité, le public, lui, a encore vivant dans sa mémoire ses élucubrations à la télévision en 2015 et 2016. Le gouvernement nous avait promis un nouveau miracle économique, aujourd’hui voilà ce que nous récoltons. Le miracle en question, on en parle même plus.