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S’inscrire dans l’histoire d’un monde en guerre

16 avril 2017, 08:10

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À quelques mois seulement de nos 50 ans d’indépendance, cultivons-nous suffisamment ce besoin de nous affranchir existentiellement d’une approche historique mondiale en vase clos?

Ces jours-ci, au travers d’un monde, lui-même traversé par des bruits de bottes nucléaires et chimiques, plusieurs penseurs ont compris l’importance pour les États et les nations de dépasser le cadre national pour s’inscrire dans le global. Parce que nous sommes, au final, qu’un commencé. Un commencé des événements, éclatés quelque part, ou partout en même temps – dans une même logique évolutive.

Par définition, et par essence, l’historien est un contemporain. Certes, tous ne se reconnaissent pas derrière l’étiquette de l’histoire «mondiale» ou «globale». Et beaucoup sont guidés par une volonté d’ouvrir leur discipline aux sciences sociales.

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Dimanche, fin de carême, et entame d’une nouvelle année pour certains. Nous, Mauriciens, travaillons surtout au rythme d’un monde qui tourne avec ses conflits immémoriaux qui font craindre, depuis peu, une autre guerre mondiale.

Je lisais quelque part qu’un nombre record de requêtes liées à un nouveau conflit mondial a été enregistré par Google sur toile de fond de la politique agressive des États-Unis et de la Corée du Nord.

Et quand l’internationalisme débouche sur le nationalisme, tel qu’imaginé dans la tête d’un Donald Trump, ou d’un Vladimir Poutine, ou encore d’un Kim Jong-un, l’effet devient mécanique : quand on ne peut plus régler les problèmes, la seule solution reste la guerre.

«La République populaire démocratique de Corée est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les États-Unis.» Propos utilisés par le porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères en réaction au déploiement d’un porte-avions des USA au large de la Corée du Nord. «Nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs, afin de nous défendre par la voie des armes.» Entre-temps, le pays serait actuellement en train de préparer son sixième test nucléaire.

Armes chimiques par-ci, menaces nucléaires par-là, engagement actif des acteurs non-étatiques, qui comme l’État islamique, jouent gros désormais, et qui réinventent la définition conventionnelle de la guerre, qui devient non plus bi, mais multipolaire.

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L’actualité est riche et la BBC s’affole. Peut-elle tout couvrir ou doit-elle nouer des alliances stratégiques avec Al Jazeera et France 24 – alors que la Grande-Bretagne soigne son BREXIT ?

Que nous dit le terrain mondial par le prisme des médias pluriels : un conflit majeur a-t-il des chances d’éclater ?