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Tout le monde peut battre tout le monde

9 décembre 2016, 10:09

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Tout le monde peut battre tout le monde

 

Si Chelsea et Tottenham peuvent battre City, Liverpo­ol et Arsenal peuvent battre Chelsea. Si Liverpool peut battre Arsenal ou Tottenham, il n’a pu vaincre Manchester United. Si le champion sortant Leicester gagne un match, c’est un exploit, car tout le monde les bat à présent ! On peut continuer longtemps ainsi, avec toutes sortes de permutations qui ne prouvent rien, ou pas grand-chose. A la fin de l’histoire, on retiendra surtout que tout le monde peut battre tout le monde en Premier League.

Je sais, je défonce un peu une porte ouverte. Ça fait plusieurs saisons que l’ordre établi a changé. Qu’on est passé d’un traditionnel Big Four à un Big Six. Sans oublier un champion sans tambour ni trompettes (Leicester) la saison dernière. Mais l’argent joue tout de même un rôle majeur avec Manchester City et Chelsea qui semblaient les mieux placés pour le titre après 10 journées.

Sauf que Manchester Utd a joué les trouble-fêtes (en trompe l’oeil) au début, fai­sant peur avec son effectif de joueurs surpayés, mais plutôt rire sur le terrain (5 nuls à la suite, aucun favori battu… bonjour l’angoisse chez les fans !). Un café pour déstres­ser José ?

Sauf que Liverpool a apporté de la fraîcheur et de la grâce avec son attaque de feu et ses joueurs sans grades (comparé aux ‘Big names’ des autres bien sûr…) et a créé de l’illu­sion en tête du championnat. Jusqu’à ce que Coutinho se blesse et que Sadio Mané commence à préparer son baluchon pour partir à la CAN et confirmer que l’avenir des Reds s’annonce incertain… Et que la défense montre de nouveaux signes de fébrilité inconcevables à ce niveau contre Bournemouth. Jurgen, tu veux une ‘Klopp’ ou on rap­pelle Sakho ?

Sauf que Manchester City n’a pas confirmé son excellent derby remporté face à Man­chester United en début de saison, qui avait impressionné tout le monde et en avait fait un champion en puissance bien trop tôt avant l’heure. Aujourd’hui, Guardiola ne maîtrise plus rien. Même si son effectif semble être le plus fort et que le jeu des Citizens peut atteindre des sommets (demandez au Barça…), par moments. Pep, tu fais une bise à Cesc Fabregas ?

Sauf que Claudio Ranieri, tout bon tacticien qu’il est, n’arrive pas à concilier Premier League et Ligue des champions, c’est un fait. Le 5-0 encaissé à Porto mercredi confirme aussi, s’il le fallait, que la C1 n’est ni la FA Cup, ni la League Cup ! Misez sur la Coupe d’Europe O.K., mais l’aventure ne durera pas éternellement et il faudra bien se recentrer à un mo­ment sur les bases du cham­pionnat pour ne pas finir en Championship ! Vous voyez, ça fait pas mal de tacticiens en panne en ce moment…

Pour l’instant, la seule idée directrice qui commande ce championnat et qui aligne une suite logique, c’est le Chelsea d’Antonio Conte. 8 victoires à la suite, c’est un rythme de champion, oui. Débarrassés des tracasse­ries de la Coupe d’Europe (comme Liverpool, mais avec une équipe plus forte), les Blues assurent contre les gros depuis le passage en 3-4-3. Mais la vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas la même fin mai. N’allons pas trop vite en besogne. Mais l’art du contre, la tactique et la chance des champions, pour l’instant Conte les apprivoisent mieux que les autres. Parfois, il suffit de bouger un seul pion pour briser un équilibre et en stabi­liser un autre : N’Golo Kante…