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Skandal lor skandal

26 septembre 2016, 07:19

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Tous populaires ? Une semaine après la démonstration de force réussie du PTr à Triolet, le MMM et le PMSD ont réuni hier, chacun, une bonne foule. Que faut-il retenir ?

Chaque parti mobilise ses ressources insoupçonnées pour faire un impact psychologique. Le but étant de prouver leur pertinence à la gestion de la cité. Bref, qu’ils ne sont pas en train de brailler dans le désert, qu’ils ont toujours leur ‘crowd’ de ‘followers’, sur Facebook et dans la vie réelle.

Mais est-ce vraiment le cas, devrait-on plutôt s’interroger? Face à la transition politique entre les Jugnauth, les trois partis précités mettent le paquet pour montrer leur différence, et pour surfer sur la vague de mécontentement du peuple, dont une grosse partie n’arrive pas à digérer le fait qu’un changement aussi important à la tête du gouvernement ait été occulté dans le manifeste électoral de Lepep.

Sentant que la rue gronde, l’opportuniste Xavier-Luc  Duval, fidèle à son habitude, a tenté hier de souffler le chaud et le froid sur l’annonce selon laquelle le leader du MSM accédera au poste de PM. En affirmant (désormais) que le PMSD n’était pas au courant, mais que malgré tout il soutiendra Pravind Jugnauth, il démontre que son parti tourne et tournera avec le vent du moment. Qu’il n’a pas une idéologie autre qu’un système dynastique, et que les jeunes devraient aussi être en faveur d’un tel régime !

Quant à Paul Bérenger, il a su trouver l’argument pour répondre à Zouberr Joomaye, en misant sur sa longévité politique, devenue aujourd’hui un atout face aux jeunes qui sont souvent étrangers aux règles parlementaires. «SAJ et moi sommes les seuls à siéger depuis 1976, lui il s’en va, mais moi je reste !».

Au final, on a l’impression que les partis puisent surtout dans leurs moyens pour tenter de démontrer qu’ils ne sont pas devenus obsolètes. Pourtant on a l’impression que le plus gros réservoir d’électeurs demeure les indécis – évalués à 39 % en novembre 2014 – et que ce réservoir a considérablement grossi depuis les «skandal lor skandal» de ces deux derniers régimes : PTr-PMSD d’une part et MSM-PMSD-ML de l’autre. Notons que le dénominateur commun est le PMSD. On est bien loin du slogan creux : «rézilta lor rézilta.»