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Des larmes de Payet aux ‘hools’ du Vieux-Port

13 juin 2016, 12:00

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Je n’avais pas prévu de vous parler des imbéciles alcoolisés qui se sont tristement donnés en spectacle ce week-end sur le Vieux-Port, à Marseille, mais plutôt des larmes de Dimitri Payet. De cette joie simple, pure. De ces larmes sincères. De celles qui nous réconcilient avec le foot. Une réaction humaine, à fleur de peau. Si rare à ce niveau de nos jours. «Du jamais vu» à en croire l’incontournable Guy Roux sur Lequipetv

Trop émotif le cousin de l’île sœur ? Non, juste sincère le Dimitri. Oté la Réunion ! Ces larmes traduisent les péripéties personnelles d’un joueur, croisé il y a quelques années ici, au stade George V, sous le maillot de Saint-Etienne. On en garde le souvenir d’un garçon souriant, simple, pas du tout happé par le star système.

Payet était de nouveau de passage à Maurice l’année dernière, en vacances. Joint au téléphone de son hôtel, il regrettait de ne pouvoir communiquer en raison de son départ imminent de l’OM. Deux jours plus tard, il prenait un avion pour Londres et signait à West Ham.

Certains croyaient qu’il allait ‘s’enterrer’ en Angleterre, alors qu’il ouvrait sans le savoir la plus belle page de sa carrière, en club, puis en sélection. A 29 ans, Dimitri Payet est aujourd’hui propulsé nouveau leader technique des Bleus. Toutes proportions gardées, il manquait un patron depuis Michel Platini et Zinedine Zidane… La bande à Didier Deschamps en a bien besoin sur ce qu’on a vu vendredi. Car il faudra beaucoup plus pour être au rendez-vous du 10 juillet au stade de France (même si les faibles Albanais et Suisses vont sans doute leur faciliter la tâche…)

A l’inverse, les Anglais ont bien joué mais n’ont pas gagné samedi. Les supporters n’en demandaient pas tant pour tomber à bras raccourcis sur Roy Hodgson. Ok, à 68 ans, c’est le doyen des entraîneurs de l’Euro mais il entraîne la sélection la plus jeune de la compétition ! 1-1 c’est décevant, mais le hold-up russe fait aussi partie du football. Soyons indulgent. Sur ce qu’ils ont montré, les Three Lions peuvent largement se qualifier et se bonifier. Le potentiel offensif de cette équipe est énorme.

Pour conclure, on est obligé de quitter le terrain, à contrecœur. Plus de larmes de joie, mais des larmes de sang. On redoutait le terrorisme, on a eu droit au hooliganisme. Violence, alcool, nationalisme, rivalité : les supporters anglais et russes ont fait honte à leur pays, à leur équipe, au football.

Les autorités françaises ne pouvaient ignorer non plus ce qui allait se passer. C’est un remake de France 98 et des incidents entourant le match Angleterre-Tunisie, à Marseille, encore. La bêtise est humaine, hélas. Il faut l’éradiquer. Interdire l’alcool près des stades est une mesure qu’il fallait avoir le courage de prendre en amont.