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Smart, smarter, smartest…

10 octobre 2015, 07:30

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Smart, smarter, smartest…

 

«Smart cities». Le terme est peut-être nouveau dans le vocabulaire local, mais le concept date de plusieurs siècles. à travers le monde et les époques, les hommes ont toujours tenté d’aménager l’espace urbain de manière intelligente. Des villes comme Niani (capitale de l’empire du Mali), Pekin, Alexandrie, Bagdad, Athènes, Paris, Chennai, Tana ou Rome ont vu le jour grâce aux intelligences de leurs habitants avec des objectifs basiques : se protéger, se chauffer, se nourrir. Comme le fait ressortir le dossier de ce dimanche, il n’existe pas de définition universelle de la ville intelligente. Liège, Tokyo, Stockholm, Boston et Vancouver sont différentes car elles répondent à des défis différents et ce, même si les enjeux sont planétaires : transition énergétique, réchauffement climatique, révolution numérique, économie de l’innovation. De ce fait, les «smart cities» de Maurice ne devront pas se contenter d’être des logiciels importés d’ailleurs, mais davantage des méthodes qui exploitent la technologie et l’innovation afin de rendre plus efficace l’utilisation des ressources et partant réduire la taille de l’empreinte écologique…

 

 *** 

 

Par les temps qui courent et les discours qu’on entend, il s’avère difficile, mais impératif, de trouver de quoi être fier dans son pays.

 

 Coincés que nous sommes entre des enquêtes interminables qui, si même toujours nécessaires, finissent par miner le psychisme national, des débats renouvelés sur la manipulation de notre télévision nationale, des nominations parfois douteuses, une économie qui ne décolle pas tout à fait (les bandes-annonces de projets ne pouvant faire de l’effet que pour un temps), des corps parapublics qui saignent et qui sont hermétiques au changement, des débats sans fin sur la pollution, les migrants, le taux de natalité, le capitalisme, le pouvoir d’achat, sans qu’il n’y ait de solution miracle ; c’est au cœur d’une enfant qu’il faut aller trouver refuge.

 

 Et elle s’appelle Jane Constance. 

 

Pour qui ne l’aura pas encore entendue chanter, faites-vous le devoir, après lecture de cette Kronik, d’aller l’écouter interpréter «The Prayer». C’était il y a quelques semaines, dans The Voice Kids. J’avais la gorge nouée et la larme à l’œil à chacune des… quatre fois où je l’ai écoutée. Vous trouverez ce moment de pur bonheur pétillant sur le site Web de TF1. Kronik

 

Vendredi soir, la chanson (Vieillir avec toi) ni n’enlaçait, ni ne charmait autant et son short de lutin ne collait pas tout à fait (elle va pourtant sourire quand on le lui dira !) mais toujours, quelle maîtrise et surtout quelle émotion ! Dans cette compétition, qui est le dernier «Ti marmaille» de TF1, Jane étale ce que nous pourrions avoir de meilleur en nous, si seulement nous le voulions bien. 

 

Malgré les défis particuliers de sa condition, elle ne se morfond pas, ne blâme personne. Au contraire, elle se soumet à un entraînement exigeant, patient, constant, pour faire progresser le talent qu’elle possède. Elle opère dans un système basé sur le mérite, pas sur l’affiliation politique ou la religion. Sa sincérité évidente et sans fard est en contraste frappant avec toutes les langues de bois hypocrites ou franchement trompeuses qui nous entourent. Elle est polie, ne veut de mal à personne, fédère et chante pour communiquer du bonheur autour d’elle. Un vibrant exemple du meilleur de l’humanité. Une raison d’espérer. Une possibilité de se ressourcer. Une lumière pour ne pas perdre espoir.

 

*** 

 

Nous avons dû rire, au moins un peu, de cette délicieuse interview du ministre de la Culture, l’honorable Baboo, ce jeudi dans l’express. Mais après réflexion, on devrait plutôt s’inquiéter de cet étalage de médiocrité consommée. En effet, quand un ministre de la Culture demande qu’on lui donne un exemple de ce qu’EST son livre de chevet actuel, on sait bien que l’on est dans «lakaz diab» et on se doute même de qui pourrait être Belzébuth. Mais ce que dit le ministre sur ses employés – qui dorment depuis 15 ans, qui ne veulent pas obéir à ses ordres, qui ont déjà été transférés ailleurs (ils sont «beaucoup», nous dit-il !) Seront-ils bien meilleurs là où ils ont été envoyés ? ou qui ont reçu… cinq ou six «warnings» déjà – suggère trois pistes de réflexion, les unes plus effrayantes que les autres :

(i) Tant que nous n’aurons pas établi que le ministère de la Culture est la poubelle très particulière de la fonction publique, nous pourrions être appelés à extrapoler que tous les ministères sont des «lakaz diab» ; à moins que… 

(ii) Ce ministère soit, en fait, la poubelle des ministres de chaque gouvernement. Pensez Choonee, Gowressoo et quelques-uns de leurs prédécesseurs ; auquel cas il faut se demander… 

(iii) Où se trouve la responsabilité des chefs qui vont nous dégotter de pareils personnages pour faire partie de nos élites politiques locales, pour prétendre ensuite être candidats aux élections générales et puis même, être intronisés ministres de la République… 

 

Assez ! 

 

Je vais écouter Jane Constance, moi ! Sinon, ce sera l’abonnement (à vie) à Befrienders Anonymous.