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Des chiffres qui inquiètent

1 octobre 2015, 07:00

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Les nouvelles estimations de la croissance ont fait l’effet d’une douche froide sur le pays. Le taux projeté est de 3,6 % pour l’année en cours. Ce chiffre est inférieur à celui qui était prévu en juin dernier, soit 3,8 %.

 

Il y a là comme une sorte de paradoxe. D’un côté, les dirigeants du pays exultent et affichent un excès d’optimisme. De l’autre, des nuages continuent à assombrir l’horizon économique.

 

Dans son bulletin trimestriel sur l’économie rendu public hier, Statistics Mauritius explique que les estimations préalables ont été révisées à la baisse pour plusieurs raisons. L’agence cite notamment les retards qu’accumulent les grands chantiers privés de construction et le recul d’activité dans les secteurs de l’agro-industrie et de la pêche. Il est vrai que le tourisme, les TIC et les services financiers se portent bien mais cela n’a pas suffi pour éviter le chiffre décevant annoncé hier.

 

Du coup, il y a un risque que la population, échaudée, accueille avec plus de scepticisme les promesses de relance économique. Neuf mois après l’installation du nouveau gouvernement, les indicateurs ne sont pas rassurants au tableau de bord économique. Les services de communication du ministère des Finances ont réagi promptement hier pour que la déception engendrée par les chiffres modestes de la croissance ne fasse tache d’huile. Ils expliquent que ces chiffres seront corrigés avec l’accélération des projets dans les mois à venir et durant la deuxième partie de l’année fiscale 2015-2016. L’activité économique promet d’être plus animée, veut-on nous faire croire.

 

Cette promesse de jours meilleurs est corroborée par un constat effectué par les techniciens de Statistics Mauritius. Ils observent que “the quarterly GDP follows almost the same seasonal pattern every year. The production is relatively low in the first quarter, increases gradually in the two subsequent quarters and peaks in the last quarter”.

 

Sur la base des projets d’investissement déjà approuvés par le Fast Track Committee, placé sous la tutelle du ministère des Finances, le pays peut effectivement espérer une embellie durant les trois derniers mois de l’année. Le ministère, lui, se montre catégorique. Mais, il faut plus qu’une profession de foi du ministère pour nous convaincre qu’une inflexion dans la courbe de la croissance est proche.