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Test national

8 juin 2015, 07:13

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Un constat s’impose. Les élections municipales ne porteront pas sur les enjeux locaux. Au cours de la campagne, les électeurs ont été invités à plébisciter ou à sanctionner la politique du gouvernement. Ainsi, le scrutin de dimanche, même s’il n’est que régional, affectera le paysage politique national.

 

En particulier, le leader du MMM joue très gros. La joute électorale de cette fin de semaine sera déterminante pour la suite de sa carrière politique. Une victoire dans les cinq villes, comme il le prévoit, donnerait un élan formidable à son parti en vue de sa conquête du pouvoir. Pour Bérenger personnellement, ce sera une victoire sur les dissidents qui contestent, depuis l’alliance qu’il avait contractée avec Ramgoolam, rien de moins que son leadership. Si le MMM arrivait à rafler toutes les villes, ou presque, une nouvelle vie s’ouvrira pour Bérenger qui n’a accumulé que des défaites depuis 2003.

 

En revanche, une nouvelle débâcle électorale pour le MMM pourrait sceller le destin politique de son leader historique. Dans l’éventualité d’un mauvais score, il aura deux options. Soit il décide, dans un ultime geste d’honneur, de céder son leadership aux générations montantes, ou alors il reste aux commandes, prenant le risque de saborder son propre parti.

 

On imagine bien la multiplication des dissidences au sein du MMM si le leader déjà contesté maintient son poste malgré un nouveau désaveu électoral. Ce ne sera plus des démissions à répétition mais une débandade générale qui menacera son parti.

 

Les résultats du scrutin municipal auront sur la majorité gouvernementale également des conséquences importantes. Une victoire sans bavure légitimerait la politique de «nettoyage» entamée depuis décembre dernier. Elle soudera davantage l’alliance au pouvoir face aux partis d’opposition. Son triomphe confi rmerait, du reste, le dernier sondage DCDM Research qui accorde 72 % d’opinion favorable au gouvernement et un taux d’approbation de 37 % à l’opposition.

 

Toutefois, une déroute de l’alliance Lepep marquerait le début du reflux de la vague qui l’a portée au sommet de sa gloire aux élections législatives. Un tel cas de fi gure, donnera du sérum au MMM mais aussi au PTr. On pourra alors dire que les absents n’ont pas toujours tort.