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Une chance pour l’opposition

20 mai 2015, 07:28

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Après le grand conciliabule qui s’est tenu hier à Riverwalk, une nouvelle rencontre est attendue cet après-midi au bureau politique entre les deux principaux dirigeants du Labour. Ce dénouement offre au parti une chance. Il arrête son déclin et évite le crash qu’aurait pu provoquer, à terme, la crise survenue mardi dernier.

 

L’affront fait par le leader à son porte-parole est donc oublié. Ainsi, le PTr va pouvoir se reconstruire. La  démocratie s’en trouve renforcée car elle est nourrie par une opposition vivante. Toute lutte fratricide au sein du PTr aurait affaibli l’opposition et privé le pays d’une force apte à contrer les tentations totalitaires de la majorité.

 

Il est vrai que le camp de l’opposition inclut, sur papier, le MMM. Mais, vu son  état de déliquescence, il est difficile de compter sur ce parti pour assumer son rôle d’opposant. Embourbé comme il est dans ses réflexions existentialistes, on le voit mal, pour longtemps encore, opposer un front valable au gouvernement Lepep.

 

Fatigué, le leader du MMM peut à peine imaginer des actions plus percutantes que sa conférence de presse classique. En revanche, un Ramgoolam requinqué par le soutien unanime de son état-major peut donner du fil à retordre au pouvoir.

 

Le retour du fils prodigue, Arvin Boolell, procure au PTr les moyens d’agir. Si Boolell avait opté pour une démission, ou encore pour la création d’une nouvelle force, il se serait engagé dans une voie suicidaire, comme d’autres avant lui.

 

Il reste à voir si le PTr, fort de son unité retrouvée, va se résoudre à participer aux élections municipales. Les animosités qui ont éclaté au grand jour la semaine dernière ont fait perdre du temps au parti. Il fera face à un réel problème pour établir à temps une liste de 120 candidats crédibles.

 

Du reste, le PTr a un prétexte tout trouvé pour refuser de contester ces élections. Pour  masquer son impréparation, il peut toujours invoquer ce qu’il a appelé le gel de ses fonds. Comme s’il suffi sait de fermer un compte bancaire au nom de ses dirigeants pour appauvrir un parti aussi riche.