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Chances égales, un mirage ?
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Chances égales, un mirage ?
Des promesses, des paroles et des symboles, mais à la fin rien de concret. C’est ainsi que l’on peut résumer le bilan du précédent gouvernement dans le domaine de l’égalité des chances. En revanche, il y a depuis peu des signes qui indiquent une volonté de passer de la parole à l’acte pour respecter la méritocratie.
Ainsi, avec le départ à la retraite du commissaire de police Dhun Iswar Rampersad, effectif à partir d’aujourd’hui, c’est Mario Nobin qui se voit confier l’intérim. Sa titularisation ne serait qu’une question de semaines.
Ce fonctionnaire dévoué n’a pas de proximité partisane connue.
Nommé adjoint au commissaire de police en 2002, il accédera donc au poste suprême de la force policière sans faire jouer les influences politiques. Les groupes de pression et les lobbies habituels n’ont pesé d’aucun poids non plus.
Un changement fondamental est en train de s’opérer dans l’approche des autorités. Le leader de l’opposition, luimême, s’en est rendu compte hier au Parlement, alors que le Premier ministre déclarait que c’est «the next in seniority who goes in to act » en parlant de la succession du commissaire de police. Ce critère objectif et transparent tranche avec les pratiques occultes d’autrefois.
Le cadre institutionnel existe bien pour éliminer la discrimination. L’Equal Opportunities Commission devait assurer l’équité dans le recrutement, la promotion et le développement de carrière tant dans le secteur public que privé. Son résultat est décevant.
Du reste, dans l’affaire Medha Gunputh v/s l’EOC, l’État a soutenu que la commission n’a pas un droit de regard sur les décisions de la PSC. En clair, l’État veut imposer au secteur privé des critères qu’il n’appliquera pas à la fonction publique.
Établir des lois, créer des instances officielles, c’est bien. Mais on mesure l’efficacité de cette politique par les cas réels traités. Or, face au résultat plus que modeste de l’EOC, on doit conclure qu’il faut davantage que ces mesures cosmétiques pour garantir les chances égales.
Mario Nobin, ce sera le visage de l’égalité des chances à Maurice.
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