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Un Parlement vrai

6 février 2015, 09:18

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La première séance normale du Parlement, prévue pour mardi prochain, marque le rétablissement d’une démocratie en panne. La vie parlementaire  s’était dégradée l’année dernière avec une Assemblée nationale fermée la plupart du temps. Même quand elle siégeait, la démocratie était bafouée par une opposition qui courtisait la majorité plutôt que de la contrôler.

 

Élu sur des promesses de transparence, le nouveau gouvernement a le devoir de réparer l’entorse faite l’an passé à la démocratie. Il sera jugé notamment sur sa volonté de répondre aux interpellations, sans esquive, sans faux-fuyant. Mais pour que cette rentrée soit vraiment synonyme de renouveau, il faut que l’opposition assume son rôle également.

 

En tant que contre-pouvoir, elle est un maillon essentiel du processus démocratique. En particulier, le leader de l’opposition a une lourde responsabilité. Si Paul Bérenger commence à adresser des PNQ sur Timor ou les corbeaux, on devinera qu’il est déjà en mode «Koz Kozé » avec le MSM d’Anerood Jugnauth. En revanche, s’il choisit le ton voulu pour livrer combat aux gouvernants, on saura que le MMM a retrouvé sa culture d’intégrité.

 

Il faut toutefois admettre que les signes sont mauvais. Paul Bérenger donne déjà l’impression qu’il est engagé dans des calculs tacticiens. D’une part, il s’est tu sur l’affaire Betamax et de l’autre, il n’est guère ému par l’éventrement de la route Terre-Rouge–Verdun. Pire, il a décidé de confier à un backbencher du MMM le soin d’ouvrir le feu lors des débats sur le discours-programme.

 

Quant au gouvernement MSMPMSD- ML, il doit d’abord mettre un terme à la parodie d’un Question Time au cours duquel les ministres s’en sortent avec des non-réponses. En outre, le pays attend la mise en oeuvre rapide des réformes annoncées. Dont celle du droit à l’information.

 

L’alliance dirigée par SAJ avait promis, dans son manifeste, un Freedom of Information Act «pour garantir la transparence et permettre la libre circulation des informations». Va-t-il réellement ouvrir les fenêtres pour laisser souffler le vent de modernité ?