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Conscience

29 décembre 2014, 09:44

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La démarche fantaisiste de Dan Callikan continue de faire l’objet de débats animés. Il s’est octroyé Rs 5 millions d’indemnités de départ alors que personne ne lui avait demandé de partir. Pour justifier ce paiement, qui trouble l’opinion publique même si c’est prévu dans son contrat, il a invoqué sa conscience.

 

Beaucoup de Mauriciens souhaitent lui demander si sa conscience ne lui reprochait rien au temps où il dirigeait une station d’État pourtant acquise à la cause du Parti travailliste. L’ex-directeur de la station nationale ne pouvait ignorer que la MBC exigeait l’acquittement de la redevance de manière arbitraire. Tous étaient pris dans ses filets, y compris les citoyens qui avaient choisi de zapper la chaîne nationale pour échapper à la propagande gouvernementale. Ceux-ci étaient obligés de payer la redevance pour une télé qu’ils ne regardent jamais.

 

Dans l’affaire Callikan, l’État promet d’en appeler à la justice. Il incombera donc aux tribunaux de trancher la légitimité du procédé adopté par le nominé politique. En attendant, on se demande si des questions similaires touchant à la neutralité de la fonction publique ne taraudent pas les consciences de quelques hauts fonctionnaires en ce moment. Ceux-ci réagissent seulement maintenant aux infractions qu’auraient commises il y a longtemps des proches du PTr.

 

Il en va ainsi des officiers du ministère du Logement et des terres. Subitement, après les résultats du 11 décembre, ils ont pris conscience que la loi n’a pas été respectée par Sungkur et les autres. Ainsi, deux jours seulement après la prestation de serment des ministres, 30 arpents de terre situés à Palmar ont été repris d’une compagnie qui appartenait à Nandanee Soornack et Rakesh Gooljaury. Raison avancée : des clauses du bail n’ont pas été respectées. Mais si le duo Ramgoolam- Bérenger l’avait emporté, ces inspecteurs de la haute fonction publique n’auraient rien vu, rien entendu ?

 

Ce serait mieux si, à la place des clauses de conscience, les contrats des fonctionnaires contenaient des obligations d’intégrité.