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Il a touché le jackpot

24 décembre 2014, 09:35

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«Les formalités ont été faites le jour même du départ, le SLO a donné son avis et le paiement a été réalisé dans les jours qui ont suivi», révèle Dan Callikan. La promptitude avec laquelle les services publics lui ont versé ses indemnités de Rs 5 millions, à la suite de sa démission, est en effet fascinante. Les veuves et les handicapés qui subissent toutes sortes de tracasseries pour bénéfi cier des modestes prestations sociales que l’État leur verse apprécieront.

 

Mais il n’y a pas que la célérité administrative dont l’ex-directeur de la MBC a bénéficié qui surprend. Il y a le procédé utilisé par Callikan pour profiter de la générosité de l’État. Si rien n’est fait pour assécher ce gisement, il va inspirer, à l’avenir, d’autres nominés politiques et le contribuable s’en trouvera
davantage tondu.

 

En quoi consiste ce fi lon jamais exploité auparavant à Maurice ? Le nominé politique inscrit dans son contrat une «clause de conscience» qui lui permet de quitter son emploi de son propre gré tout en bénéfi ciant de dommages importants. Cela s’est traduit, dans le cas de Callikan, par une enveloppe équivalant à 18 mois de salaire.

 

Il est vrai que cette disposition existe en droit français, comme l’a rappelé Callikan. Elle garantit la liberté de conscience à une certaine catégorie de professionnels. Une clause de conscience permet à un salarié de quitter son emploi de sa propre initiative en cas de changement dans son entreprise tout en réclamant des indemnités conséquentes. Ce que Callikan n’a pas dit, c’est qu’en France, pour faire jouer cette clause, il faut avoir l’aval d’une commission arbitrale présidée par un haut magistrat. Le salarié ne peut décider lui-même des circonstances dans lesquelles il peut invoquer la clause de conscience et partir avec des dédommagements qui s’élèvent à plusieurs millions.

 

Si certains ne veulent pas travailler sous un nouveau gouvernement pour des raisons de «conscience», ils n’ont qu’à démissionner, point à la ligne.