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Torture

2 juin 2022, 09:56

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De la barbarie. Inimaginable. Impensable. Insupportable. Impardonnable.

Ce que le pays vient de découvrir des pratiques de sa police est une plaie dans notre chair. Elle exige un traitement draconien.

Partout, la torture est considérée comme un mal absolu à combattre avec la plus grande sévérité, punissable dans certaines juridictions de 15 ans de réclusion criminelle.

Et d’abord, qu’est-ce que la torture ? C’est un acte extrêmement cruel, violent, sauvage et pervers. Qui niera que les images vidéo révélées en sont la parfaite illustration ? Des images révoltantes, longtemps cachées et curieusement montrées aujourd’hui, des faits non dénoncés par la victime en raison d’un manque de confiance dans les institutions politisées.

C’est la police qui est directement visée par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies, qui définit la torture comme «des souffrances aiguës» infligées aux fins notamment d’obtenir des renseignements ou des aveux.

Cette police-là mérite la plus exemplaire des sanctions. Je trouve bien tardive la réaction du ministre de l’Intérieur. Et choquante l’indifférence des institutions censées assurer le respect des droits des citoyens. Le moindre geste aurait été que le commissaire de police soumette sa démission au Premier ministre. Quitte à ce que ce dernier la refuse, réclamant du chef de la police la plus grande sévérité à l’égard des brebis galeuses.