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Parlement

27 mai 2022, 15:46

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L’image que les débats parlementaires renvoient, semaine après semaine, se dégrade. Elle horripile les citoyens. Cette situation désastreuse ne peut pas durer ; en démocratie, le Parlement est une soupape de sécurité. Les électeurs doivent avoir le sentiment que les diverses opinions politiques qui traversent la société ont le même droit d’expression. 

Cet objectif est atteint quand les débats parlementaires sont arbitrés par un Président respecté par tous, reconnu pour sa neutralité, son sens de la justice, sa totale maîtrise des règles parlementaires. Il est même attendu que ce Président se montre particulièrement attentif aux attentes de l’opposition qui est souvent écrasée par la puissance insolente de la majorité. Dans les Parlements parfaitement fonctionnels, l’opposition s’attend à la protection de la présidence. 

Indépendamment de la personnalité de l’actuel Speaker et faisant abstraction de ses postures de bouncer, l’origine du malaise vient de son mode de désignation. Faire d’un non-élu l’arbitre des élégances d’élus est une faute. Il eût fallu alors un arbitre d’une grande modestie, très respectueux des prérogatives que confère l’élection, soucieux de démontrer sa neutralité et son indépendance d’esprit. Nous n’en sommes pas là. 

Des deux côtés de la Chambre, il y a une méconnaissance des règles. Ils auraient su, l’un et l’autre, que le mot shame n’est pas unparliamentary quand il est une exclamation. Shame !